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De bonnes nouvelles sur le front du cancer

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[image:1,l]La Conférence de Chicago, qui débutait le 1er juin 2012, était celle de tous les espoirs. La revue médicale britannique The Lancet Oncology annonçait le même jour que les cas de cancer augmenteraient de 75% d’ici à 2030 (principalement colorectaux, de la prostate, du sein et du poumon). Alors que la plus grande Conférence mondiale sur le Cancer se termine, il est intéressant de voir les évolutions positives au cas par cas.
 

Un nouveau médicament pour le cancer de la prostate

Un nouveau traitement du nom de Zytiga a été élaboré par les chercheurs de Johnson & Johnson. D’après ces derniers, il retarderait le développement de la douleur, mais aussi l’affaiblissement du malade chez plus de 60% des hommes n’ayant pas encore entamé une chimiothérapie. Le répit calculé avant que les cellules cancéreuses ne se redéveloppent à nouveau est de 16 mois en moyenne. Sans le Zytiga, ce nombre tombe à 8 mois. Le médicament prolongerait donc la vie du patient, sans qu’il n’ait à souffrir de l’évolution de la maladie. En stoppant la production de testostérone, grâce à laquelle les cellules cancéreuses se multiplient, le composé freine efficacement l’évolution de la maladie. Mieux encore, le Zytiga pourrait éradiquer totalement (ou en grande partie) la tumeur dans ses premiers stades de développement. Ce traitement devrait être présenté en 2014, mais pourrait être utilisé dans de nombreux hôpitaux avant la date impartie. Rappelons qu’en 2011, 8 700 hommes sont décédés d’un cancer de la prostate en France, et que seul un tiers des maladesen guérissent complètement.
 

Une thérapie pour mettre à mal le cancer du sein

Le cancer du sein est le cas le plus fréquent chez la femme française, mais il pourrait bien avoir trouvé un remède efficace. Cette thérapie, appelé T-DM1 permet de gagner un peu plus de 3 mois, sans progression de la maladie. D’après les cancérologues du monde entier, cette thérapie représente l’arrivée d’une nouvelle classe de médicament anti -cancers ciblés, moins toxique et plus efficace que les autres.
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Le docteur Kimberly Blackwell, professeure de médecine au Centre sur le cancer de l’université Duke en Caroline du Nord souligne une véritable avancée : « Pour les patientes souffrant d’un cancer du sein métastasé, ce nouveau traitement représente une percée ». C’est le groupe pharmaceutique Roche, avec l’intermédiaire de leur filiale américaine qui s’occupe du développement du T-DM1. Il espère pouvoir diffuser le composé dans les mois à venir sur la zone Etats-Unis-Europe.[image:4,l]

Le mélanome a du souci à se faire

Malgré des appellations difficiles à prononcer, le Dabrafenib et le Trametinib, mis au point par la firme GlaxoSmithKline, ont été les deux annonces phares de ce Congrès. Ces 2 médicaments pourraient bien devenir les pire ennemis du cancer de la peau. En effet, le premier réduirait de 70% le risque de progression du mélanome, permettant un répit moyen de 5,1 mois. Le second fonctionne en neutralisant une protéine qui permettait à la tumeur de se développer. Une vraie avancée pour un cancer dont le traitement n’avait pas évolué depuis quasiment trente ans.
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En effet, les groupes ayant testé le Trametinib ont vu une réduction de 55% du risque de progression de la maladie. Cela représente presque 5 mois sans que la maladie ne se développe. Des résultats enthousiasmants, pour un cancer dont on diagnostique chaque année plus de 80 000 nouveaux cas en France. « Nous vivons quelque chose d’incroyable », a déclaré le docteur Caroline Robert, directrice du service de dermatologie à l’Institut Gustave Roussy de Paris.
 

Un traitement innovant pour le cancer de l’ovaire

Ici encore, la conférence de Chicago a redonné espoir à toutes les femmes concernées par le cancer de l’ovaire. Une maladie dont on découvre chaque année 4 500 nouveaux cas en France. Cette fois-ci, c’est la combinaison d’une chimiothérapie et d’un médicament l’Avastin qui donnerait de très bons résultats. La durée moyenne sans progression du cancer, ni décès serait ainsi multiplié par deux.
«C’est la première fois que l’on parvient à améliorer de façon significative la survie de patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avec une thérapie combinée », a déclaré le docteur Eric Pujade Lauraine, professeur de médecine à l’Université de Paris Descartes. 20% des femmes pourraient opter pour ce traitement, notamment les femmes atteintes d’un cancer résistant à la chimiothérapie de base.

 

Un composé pour traiter le cancer du poumon

D’après l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer, mais aussi un des plus compliqués à soigner. Les fumeurs sont bien sûr les plus touchés, et la consommation de tabac grandement mise en cause.
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Le laboratoire pharmaceutique Boehringer Ingelheim a dévoilé un produit du nom de Afatinib. Ce médicament expérimental prolongerait la durée de vie des personnes déjà atteintes et freinerait la maladie mieux que certaines chimiothérapies. Il ne concerne en revanche que les malades atteints d’un certain type de cancer du poumon. Mais il serait effectif chez 90% d’entre eux.

 

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