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Défaite douloureuse et intime de Ségolène Royal

[image:1,l]L’ancienne candidate socialiste à la présidence de la République, l’ex-compagne de François Hollande et la mère de ses quatre enfants, ne fera pas son retour à l’Assemblée nationale et ne deviendra pas, non plus, la première femme à présider la chambre basse française.

Olivier Falorni, le socialiste, candidat dissident, arrivé en deuxième position au premier tour et qui a décidé de se maintenir malgré les nombreux appels au désistement qui lui ont été adressés, l’emporte largement dans la première circonscription de Charente-Maritime avec 62,97% des voix face à Ségolène Royal.

L’effet incertain du tweet de Trierweiler

« Valérie m’a tué », pensera sans doute Ségolène Royal. Difficile, pourtant, d’évaluer l’impact réel et politique d’un geste déplacé et choquant – quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de Ségolène Royal, de son parcours et de son positionnement politique.

Quel a bien pu être l’effet du soutien affiché de la dite « Première dame de France », Valérie Trierweiler, au candidat dissident ? Surcroît de sympathie pour l’ex- insultée et meurtrie ou, au contraire, exacerbation de la volonté du « local » de défier la consigne du « national » ? Cette affaire, en médiatisant l’élection, aura-t-elle contribué à mobiliser les électeurs indépendants ou de droite – alors qu’il se dit que déjà, avant le premier tour, les ténors locaux de l’UMP appelaient à mi-mot à faire battre Madame Royal ? Il sera difficile de le savoir.

Une crise hollando-hollandaise

Pour le « président normal », c’est le premier vrai faux-pas de sa présidence. Son incapacité à maitriser les deux principaux acteurs de sa vie privée fait désordre.

Au-delà, c’est l’accord politique « signé » avec Ségolène Royal qui ne pourra être respecté. Il se dit que si Marilyse Lebranchu a été nommée ministre, c’est aussi pour laisser libre la voie du Perchoir à Ségolène Royal.

Reste à savoir quel rôle pourra jouer Ségolène Royal au cours de ce quinquennat. On l’imagine mal ministre de François Hollande – Valérie le supporterait-elle… Battu, l’ex- devrait se recroqueviller un temps sur sa région Poitou-Charente. Et après ? Elle l’a dit en tout cas, cette défaite ne marque la fin de son combat politique.

Consultez notre portrait Ségolène Royal, l’énergie du combat

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