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Fonds vert: un enjeu pour la Suisse

[image:1,l]Le Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund), créé par la communauté internationale en 2010 à Cancun, vise à soutenir les pays en voie de développement pour qu’ils fassent face aux nouveaux défis climatiques. En effet, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux changements météorologiques ne sont pas parmi les premières préoccupations des pays pauvres qui doivent d’abord lutter contre la pauvreté.

Le Fonds vert : « une formidable machine »

Cette nouvelle organisation internationale, décrite comme « une formidable machine appelée à devenir le moteur de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique », peut apporter une aide de 100 milliards de dollars par an, fournie principalement par les pays riches à partir de 2020. C’est la Banque mondiale qui assurait jusque-là les fonctions d’administrateur fiduciaire du fonds mais, dès 2014, le secrétariat général devra se doter d’un siège permanent.

Une aubaine pour la Suisse

La Suisse a décidé de présenter la candidature de Genève pour accueillir le siège du Fonds vert, une occasion en or de ne pas laisser une « Genève internationale glisser progressivement vers la marginalisation », indique le quotidien suisse Le Temps.

Les Suisses ont bien saisis l’importance de cet enjeu. Pendant trois ans, ils offriront d’ailleurs gratuitement au Fonds vert des locaux au sein de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). La Suisse se chargera aussi d’acheter des ordinateurs, du matériel pour les bureaux et financera le déplacement des délégués les plus pauvres pour que tout le monde puisse assister aux réunions. «Le Fonds vert a de quoi apporter une nouvelle dynamique à Genève dans le secteur de l’environnement, »  souligne Olivier Coutau, délégué cantonal à la Genève internationale, « et nous avons de bons atouts pour convaincre du sérieux de notre dossier».

Cinq autres pays candidats dans la course

La Suisse n’est pas seule en lice. L’Allemagne, la Corée, la Namibie, le Mexique et la Pologne ont également déposé leur candidature. L’Allemagne, adversaire de taille, propose la construction d’un bâtiment futuriste pour accueillir le comité permanent, une offre alléchante qui préoccupe la Suisse. Elle devra donc compter sur ses soutiens internationaux en attendant de connaître la décision finale du choix du pays hôte, révélé à la fin de l’année.

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