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G7, une réunion sous haute tension

[image:1,f]Les téléphones vont sonner ce mardi dans les capitales occidentales. Les ministres des Finances du G7 vont tenir une téléconférence d’urgence sur la crise dans la zone euro et sur « la faiblesse de certaines banques » sous-capitalisées, selon le ministre canadien qui révélait l’information lundi. Les ministres français [Pierre Moscovici], allemand, italien, britannique, japonais, canadien et américain vont donc faire le point, à moins de deux semaines des élections en Grèce

Athènes sur le fil…

Athènes a une chance sur trois de quitter la zone euro dans les prochains mois, estime de son côté l’agence de notation Standard & Poor’s. « Il y a un risque que le gouvernement issu des élections du 17 juin prochain soit opposé à la mise en œuvre du programme de la Troïka » (Union Européenne, FMI et Banque centrale européenne), écrit l’agence. Pas franchement optimiste…

Barack Obama, « consultant régulier » sur la crise grecque

Pierre Moscovici va décidément passer beaucoup de temps au téléphone : les 16 ministres des Finances de la zone euro vont également se parler via téléconférence. Les Européens ont par ailleurs déjà pris conseil auprès du président américain, affirmait hier le porte-parole de la Maison-Blanche. Au cours des « consultations régulières » avec ses partenaires européens, Barack Obama a évoqué « les leçons apprises de l’expérience » américaine et discuté des « décisions difficiles » tel le sauvetage des banques par des fonds publics décidé fin 2008, en pleine tourmente financière. Washington pense que « les Européens ont la capacité d’agir pour résoudre » la crise de l’euro « mais que d’autres mesures doivent être prises ». Il en sera donc à nouveau question ce mardi 5 juin.

Les efforts payants du Portugal

Alors que le refus de l’Espagne de se faire aider divise les Européens, la bonne volonté du Portugal a, en revanche, payé. Lisbonne vient de recevoir un satisfecit de ses créanciers internationaux. Sous perfusion européenne depuis un an, le pays assure pouvoir réduire son déficit à 4,5 % du PIB. De quoi obtenir une nouvelle tranche d’aides de 4 milliards d’euros. Au total, le Portugal doit recevoir 78 milliards d’euros de l’Union européenne et du FMI en échange d’un plan de rigueur et de réformes sur trois ans.

Et si « l’Europe n’avait pas besoin de l’Euro » ?

Un succès de librairie pas vraiment encourageant pour les Européens qui se démènent à sauver l’euro : le livre « L’Europe n’a pas besoin de l’Euro » de Thilo Sarrazin est aujourd’hui en tête des meilleures ventes d’essais en Allemagne, selon le classement de l’hebdomadaire Der Spiegel. L’ouvrage de l’ancien économiste de la Bundesbank est sorti il y a moins de 2 semaines.

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