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Hosni Moubarak, de la gloire à la haine

19.06.2012 par La Rédaction

Mardi 19 juin 2012. Deux jours après le second tour de l’éléction présidentielle égyptienne, la nouvelle tombe… Hosni Moubarak serait cliniquement mort. Dès le lendemain, de nouvelles informations tombent, le raïs déchu serait en fait dans un profond coma à la suite d’une attaque cérébrale. Retour sur un destin.

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Après deux arrêts cardiaques, dans la journée de lundi 11 juin, une attaque cérébrale mardi 19 juin, Hosni Moubarak serait entre la vie et la mort.

Chassé du pouvoir après trente ans de règne

Après trente ans passés au pouvoir, Hosni Moubarak n’a pas survécu à la vague des Printemps Arabe. Le 11 février 2011, il était chassé du pouvoir sous la pression du peuple, réuni Place Tahrir depuis le 25 janvier. Trois décennies à gouverner l’Egypte d’une main de fer se terminent, sur un brancard, derrière les barreaux d’un tribunal.

A la rapide chute du raïs, qui avait réussi malgré tout à imposer une forme de stabilité en Egypte, a succédé une autre crise, celle de la reconstruction. Torturée entre une armée qui a pris ses marques au pouvoir, des islamistes inspirés d’un désir de revanche et des libéraux naissants, l’Egypte se cherche désormais une identité.

Devenu l’ennemi numéro 1, Hosni Moubarak n’a pourtant pas toujours été haï de son peuple. A 82 ans, le raïs a derrière lui de belles années de gloire.

Une gloire construite dans les rangs de l’armée

Né le 4 mai 1928, Hosni Moubarak a entamé une carrière dans l’armée dès sa sortie du lycée. Diplômé de l’Académie militaire égyptienne, il entre ensuite à l’Académie de l’armée de l’air dont il sort major de promotion. Il gravit ensuite les échelons. Pilote, il devient par la suite instructeur puis chef d’escadrille et finalement commandant de base.

Les guerres dans lesquelles l’Egypte joue un rôle font de lui un véritable héros. La guerre contre Israël entre 1967 et 1972 puis la guerre du Kippour en 1973 le portent au sommet du pouvoir. Dès 1975, il devient vice-président de la République. Trois ans plus tard, il est nommé vice-président du Parti national démocratique (PND).<!–jolstore–>

Cinq mandats à la tête de l’Egypte

Sa légitimité au pouvoir n’est plus à faire et Hosni Moubarak se présente à l’élection présidentielle anticipée qui doit porter au pouvoir un successeur à Anouar el-Sadate, assassiné par des islamistes en 1981. C’est alors que les mandats se succèderont, 1987, 1993, 1999, puis 2005. Pour chaque élection, les suffrages donnent Hosni Moubarak vainqueur à plus de 80%.

Cette dernière élection attire particulièrement le regard de la communauté internationale. Alors que le pays organise, pour la première fois, une élection ouverte à tous les partis, Hosni Moubarak est néanmoins réélu avec 88,5% des voix. Mais aucun concurrent ne se présente en face de celui qui incarne l’Etat depuis 14 ans.

De la popularité à la chute

A ses débuts, Hosni Moubarak, convainc. Il libère des prisonniers politiques, veille sur les Chrétiens d’Egypte, mène de nombreuses réformes.

La bascule des années 90 sera fatale pour le président. Sa popularité est en baisse, la gestion économique de l’Egypte laisse à désirer et les dépenses du président sont jugées excessives. Les années 2000 continuent à achever le bilan du président dans un pays où le taux de chômage explose et la pauvreté s’étend dans la société. Sous couvert de lutter contre l’islamisme, Hosni Moubarak n’entend pas son peuple. Plusieurs années plus tard, ces Egyptiens qu’il n’a pas écoutés se retrouveront place Tahrir.

Subtile relation avec Israël

La position stratégique de l’Egypte a toujours conduit les dirigeants à avoir une place toute particulière dans le conflit israélo-palestinien. Hosni Moubarak, dans sa gestion du conflit, a souvent été accusé de prendre parti pour Israël, s’attirant ainsi les foudres des pays arabes. Lorsque le Hamas, à la différence du Fatah, refuse de signer le plan de réconciliation interpalestinien dont l’Egypte est instigatrice, Hosni Moubarak réplique en construisant une barrière métallique souterraine de manière à réduire l’acheminement de produits de contrebande entre l’Egypte et la Bande de Gaza. Pour de nombreux analystes, cet évènement révèle les liens étroits qui unissent l’Egypte, les Etats-Unis et Israël.

La corruption du gouvernement s’étale au grand jour

Début 2011, à la chute du président, certains experts estiment la fortune d’Hosni Moubarak entre 40 et 70 milliards de dollars. La corruption qui règne dans les hautes sphères du gouvernement finit par devenir publique au début des années 2000.

Ses enfants sont notamment mis en cause. Alaa, le fil aîné du raïs est accusé de corruption dans une affaire de marchés publics. Plus tard, son deuxième fils, Gamal, fait également parler de lui. Son ascension au sein du PND laisse penser que son père le prépare à sa succession, une idée que démentira toujours Hosni Moubarak.

Le procès qui voulait tuer Moubarak

Parti du pouvoir, Hosni Moubarak s’installe à Charm el-Cheikh avec sa famille. Sa démission est effective. Alors que l’intérim est assuré par l’armée, le procès du raïs déchu peut commencer.

Il risque la peine de mort s’il est reconnu coupable de « meurtre et tentative de meurtre sur les personnes des manifestants, abus de pouvoir et de biens sociaux et atteinte aux intérêts de l’Etat ».

Le 3 août 2011, le procès d’Hosni Moubarak s’ouvre, il apparaît sur les télévisions publiques, couché sur une civière, pour plaider « non coupable ». Mais le 5 janvier 2012, la peine de mort est néanmoins requise à son encontre. Le 2 juin, il échappe à la peine capitale et est condamné à la réclusion à perpétuité provoquant ainsi la fureur des Egyptiens avides de vengeance. Une perpétuité qui se compta finalement en jours, permettant ainsi à l’ancien raïs déchu de partir en soldat qui rend les armes à la fin de la bataille.

La Rédaction


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