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Ibrahimovic, Van Persie et Rooney, les «tueurs» du ballon rond

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Robin Van Persie : le serial-buteur

Face au Danemark, le buteur d’Arsenal a été transparent. Face à l’Allemagne, il a marqué après avoir gâché deux grosses occasions mais n’est pas parvenu à empêcher la défaite des siens. Les Pays-Bas sont maintenant pratiquement éliminés de la compétition. Sauf si. Sauf si les Oranje s’imposent par deux buts d’écart contre le Portugal, tout en comptant sur une défaite du Danemark face à l’ogre allemand. Un cas de figure pas si improbable. Mais pour espérer, les Pays-Bas doivent pouvoir compter sur le bon Van Persie, celui qui a marqué 30 buts cette saison à Arsenal, rien qu’en Premier League.

Technique, dribbleur, doté d’une belle vista, le Néerlandais décroche beaucoup pour participer au jeu et évolue, plus ou moins, dans le même registre qu’un Karim Benzema. A ceci près que le buteur d’Arsenal est aussi un remarquable finisseur, doté d’un très bon sens du placement, ce qui manque encore quelque peu au Français.

Dans ses mauvais jours, si rares soient-ils, il est aussi un remarquable « vendangeur », capable de rater des buts de manière inexplicable. C’est ce visage qu’on a vu en ce début d’Euro 2012, avec un seul but marqué pour au moins 4 ou 5 grosses occasions en deux matches.

Seulement, pour continuer à espérer quoi que ce soit de cette compétition, le Néerlandais doit faire beaucoup mieux.

Zlatan Ibrahimovic : l’orgueilleux

Si Zlatan Ibrahimovic est pétri de qualités, il en énerve plus d’un. Arrogant, orgueilleux, parfois violent, toujours provocateur, l’homme est un grand caractériel. Mais il est, surtout, le seul joueur de l’histoire du football à avoir été transféré 4 fois à plus de 20 millions d’euros. Ce qui en dit long sur l’étendue de son talent, mais aussi sur sa régularité (230 buts pour 474  matches en club).

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Du haut de son mètre 94, le Suédois de 30 ans fait preuve d’une vitesse et d’une technique saisissantes pour un joueur de cette taille. Véritable menace aérienne, doté d’une agilité et d’une souplesse déconcertantes – héritées de sa pratique du taekwondo -, il peut tout simplement marquer de toutes les façons possibles et inimaginables. Si l’on ajoute à cela une puissance physique capable de jeter au sol n’importe quel défenseur et, en prime, une patte magique sur coups de pied arrêtés, il ne fait pratiquement aucun doute que le joueur du Milan AC – 35 buts cette saison – n’est ni plus ni moins que l’attaquant le plus complet au monde.

Face à l’Ukraine, « Ibra » n’a toutefois pas permis à son équipe de s’épargner une défaite qui fait désordre. Et surtout, il a souffert de la comparaison face à Andriy Chevtchenko, un joueur de 5 ans son aîné, miné par des problèmes de dos. De quoi piquer son orgueil. Attention à la réaction.

Wayne Rooney : l’indispensable

Contre la France, la prestation offensive médiocre des Anglais aura au moins permis de montrer une chose : Wayne Rooney manque terriblement. Connu pour son tempérament de bad-boy, l’attaquant de Manchester United a eu la brillante idée de flanquer un coup de pied à un joueur monténégrin au cours des éliminatoires, gagnant le droit de rester dans les tribunes pour les deux premiers matchs de l’Euro. Pourtant, Roy Hodgson l’a sélectionné. Evidemment.

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Car avant d’être un joueur au sale caractère, Rooney est surtout le meilleur attaquant anglais. De très loin. Avec ses 34 buts, toute compétitions confondues cette saison avec les Red Devils, il a encore réalisé une saison pleine. En club, c’est l’un des joueurs les plus réguliers d’Angleterre. Et quand il marque moins, il se transforme en redoutable passeur.

En sélection, le rendement de l’avant-centre est certes moindre. Ecueil que partagent toutefois beaucoup de grands joueurs. Mais, face à un Andy Caroll ou à un Danny Welbeck encore tendres ou à un Jermain Defoe bon, mais pas transcendant tout de même, il reste au-dessus de ce qui existe à ce poste.

Wayne Rooney a cette suspension stupide à se faire pardonner auprès des supporters. Et chez les Anglais encore plus qu’ailleurs, le pardon ne s’obtient que sur le terrain.

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