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L’Equateur, terre d’asile pour Julian Assange ?
Après 19 mois de traque, l’enfer de Julian Assange pourrait prendre fin d’ici quelques jours. Réfugié à l’ambassade d’Equateur depuis maintenant une semaine, le cyberactiviste pourrait bénéficier de l’asile politique du pays d’Amérique latine dans les jours qui viennent. Le président Rafael Correa – socialiste et fortement anti-américain – a annoncé être en train d’étudier très sérieusement la requête de l’Australien.
Les Etats-Unis veulent-ils tuer Assange ?
Le fondateur de WikiLeaks est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Suède dans le cadre d’une enquête pour viol et agression sexuelle présumée depuis le 18 novembre 2010. Malgré ces accusations ce n’est pas la justice du pays nordique que Julian Assange craint le plus. En cas d’extradition depuis le Royaume Uni vers la Suède, c’est à la justice américaine qu’il pourrait-être livré et dans cette hypothèse il pourrait – selon ses dires – être condamné à mort ou emprisonné dans la prison de Guantanamo pour espionnage. Affirmation que conteste le ministre australien des Affaires étrangères, pour qui, il n’y aurait « aucune indication » sur un éventuel projet des Etats-Unis de demander l’extradition de Julian Assange. Par ailleurs, il avance que si les Etats-Unis avaient souhaité l’extrader, ils l’auraient fait durant les deux années où ce dernier se trouvait en Angleterre, le pays disposant d’un accord d’extradition avec les Etats-Unis.
Un pied de nez à Washington
Aujourd’hui, Julian Assange semble pourtant tiré d’affaire. L’Equateur deviendra probablement son sanctuaire diplomatique. Le pays a, depuis 2010, réaffirmé à de nombreuses reprises son soutien à l’Australien – et lui avait même déjà proposé de l’accueillir sur son sol deux ans auparavant. Par ailleurs, Julien Assange est un instrument diplomatique de poids pour le président équatorien. Accusé – entre autres – de ne pas respecter la liberté d’expression dans son pays, l’accueil du créateur de Wikileaks sur son sol pourrait être un moyen de redorer son image sur la scène internationale tout en faisant un pied de nez à Washington.