Site icon La Revue Internationale

Karim Benzema

benz2.pngbenz2.png

[image:1,l]

Un manque comblé ?

Comme il est loin le temps où la France pouvait se targuer d’avoir le luxe de disposer de deux des meilleurs avant-centres du monde. Avec Thierry Henry et David Trézéguet, les Bleus n’avaient aucun souci à se faire en termes d’efficacité. Et puis parfois, un Sylvain Wiltord venait rajouter son grain de sel, comme à la 94ème minute d’un certain France-Italie il y a 12 ans. 12 ans déjà.

Les buteurs français ont vieilli. Henry est en pré-retraite à New York, « Trézégol » livre un dernier baroud d’honneur à River Plate, le club de cœur de celui qui est aussi argentin. Et longtemps, on a craint de ne trouver personne pour leur succéder. Djibril Cissé n’a jamais vraiment confirmé en Bleu.  Bafé Gomis a marqué un doublé pour son premier match, puis plus rien. Nicolas Anelka, lui, n’a jamais eu la mentalité nécessaire à un très grand. Et pourtant, quel talent. Quant à Karim Benzema, on a pu croire à un nouvel espoir déchu après son transfert de Lyon au grand Real Madrid, où il n’a pas tout de suite su s’imposer.

Le nouveau Benzema

Mais c’était avant qu’il ne croise José Mourinho. L’entraîneur portugais a métamorphosé l’attaquant. En utilisant le bâton autant que la carotte. En mettant d’abord sur le banc celui qui était devenu lent, gras, maladroit et, pire que tout, nonchalant. En le critiquant, publiquement, pour piquer son orgueil au vif. Et enfin, en lui imposant le mode de vie qui convient à un grand champion. Avec succès.

Le buteur français n’est plus le même. Avec 32 buts et 14 passes décisives cette saison au Real, il est rentré dans la cour des grands. Vif, technique, adroit, « KB9 » dispose maintenant de la palette complète d’un des meilleurs du monde et son apport offensif l’a rendu indispensable aux yeux de Laurent Blanc. Celui qui vise à terme le Ballon d’or sait ce qui lui reste à faire pour montrer au monde ce qu’il vaut : confirmer sa transformation avec les Bleus. Contre l’Angleterre, on a entrevu un bon Benzema. Par ses décrochages, ses passes, ses dribbles, il a fait souffrir la défense anglaise. Mais c’est insuffisant. Un attaquant, aussi utile soit-il dans l’animation offensive, n’a au final qu’une seule vocation : marquer.

Quitter la version mobile