[image:1,l]« Chacun prend ses responsabilités. Aujourd’hui la France a pris une position au regard d’une situation particulière en Ukraine, au regard de la détention de Mme Timochenko », a expliqué, jeudi 31 mai, à Reims, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Valérie Fourneyron. La France boycottera donc l’Euro 2012. Il fallait s’y attendre. Le 24 mai dernier, François Hollande avait laissé entendre qu’il n’assisterait pas aux matchs qui se dérouleraient dans le pays de Ioulia Timochenko. « J’aime beaucoup le football mais ce qui se passe en Ukraine est un problème », avait déclaré le président français.
Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, a pour sa part affirmé, le 25 mai, qu’il se rendrait en Ukraine. « Ma position est tout à fait claire et sans aucune ambiguïté. Je serai aux côtés des joueurs et du staff » a-t-il déclaré. « Au plan politique, le gouvernement décidera. C’est aux politiques de prendre leurs responsabilités.»
L’opposante impliquée dans le meurtre d’un député
Détenue depuis août 2011, l’opposante et ancienne Premier ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko, malade, se dit victime de harcèlement politique et de mauvais traitements. Une situation dénoncée par l’Union européenne qui réclame sa libération, depuis plusieurs mois.
L’égérie de la Révolution orange, condamnée en octobre 2011 à sept ans de prison pour « abus de pouvoir », figure également, depuis mercredi, comme témoin dans l’enquête sur le meurtre d’un député en 1996. Selon le quotidien ukrainien Kommersant, qui cite une source haut-placée du ministère public, le parquet général dispose de « preuves confirmant l’implication directe de Ioulia Timochenko dans le meurtre de Evguen Chtcherban ». Des accusations qualifiées « d’absurdes » par l’opposante, qui devrait être inculpée sitôt remise de son hernie discale.