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Une possibilité à considérer sérieusement
Selon Bloomberg News, les analystes de l’agence de notation Standard & Poor’s estiment désormais que la Grèce a « une chance sur trois » de quitter la zone euro dans les mois à venir. L’agence, par le biais de Reuters, fait savoir qu’une telle issue « nuirait considérablement à l’économie grecque et aggraverait son déficit fiscal à moyen terme. Tout cela pourrait conduire à une nouvelle crise de la dette souveraine ».
Des élections cruciales
Le 17 juin, les Grecs se rendront de nouveau aux urnes pour les législatives, après le précédent scrutin du 6 mai dernier qui n’avait pas donné de majorité à un parti. Finalement, ce scrutin semble n’être qu’un réferendum. Un choix entre l’acceptation ou le rejet des mesures d’austérité souhaités par la troïka FMI / Commission européenne / BCE. Les sondages d’opinion n’arrivent pour le moment pas à déterminer une tendance claire. Une chose est sûre, ce scrutin est fondamentalement crucial pour l’avenir de la Grèce dans la zone euro.
Un avis partagé
Pour Standard & Poor’s, la possibilité d’une sortie de la zone euro pourrait bien se concrétiser si jamais les Grecs votaient « contre » les mesures d’austérité. En effet, cette décision aboutirait à « la suspension immédiate des aides financières extérieures ». L’agence de notation n’est pas la seule à arriver à cette conclusion. Les experts économiques de Citigroup, entreprise financière américaine, partent du principe que la Grèce quittera la zone euro au 1er janvier 2013, tandis que du côté de Nomura, holding financière japonaise, on estime que les chances d’un tel cas de figure sont de 50%.
Pas d’effet domino à prévoir
Toutefois, les experts financier de S&P’s excluent un « effet boule de neige » qui aboutirait à la sortie d’autres pays de la zone euro. Pour eux, « les effets d’une sortie de l’euro seront si désastreux pour la population grecque qu’ils dissuaderont tout autre Etat-membre de faire de même ».
Global Post / Adaptation de Charles El Meliani pour JOL Press