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La société civile manifeste en marge du sommet de l’ONU

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« Les peuples sont contre la marchandisation de la nature ! » Lundi 18 juin, Via Campesina, mouvement international paysan, a manifesté sur plusieurs kilomètres en direction de l’Aterro do Flamengo, où se déroule, en marge de Rio+20, le Sommet des peuples, à l’initiative d’organisations non gouvernementales représentant la société civile.

Rio+20, une farce ?

« Cette marche est une marche de femmes de la ville et de la campagne contre cette farce qu’est Rio+20 ! Non au capitalisme vert ! Oui à l’économie solidaire, oui à la souveraineté populaire ! » hurlait une militante du haut d’un camion. Pour elle, comme pour les autres militants de la société civile, l’« économie verte » n’est qu’un leurre. Une façon, pour les capitalistes, de se retrancher derrière l’écologie pour faire toujours plus de profits. La preuve que la faillite du modèle actuel ne leur a rien appris.

La manifestation, qui était aussi l’occasion, comme l’a expliqué à l’AFP Célia Alldridge, du secrétariat de la Marche des femmes, de « donner de la visibilité à notre lutte mondiale pour la fin de la violence contre les femmes, la paix et la démilitarisation, l’accès aux biens communs et l’autonomie économique des femmes » n’était, en ce 18 juin, pas un cas isolé.

L’inquiétude des Indiens d’Amazonie

Lundi 18 juin dans l’après-midi, plusieurs centaines d’Indiens d’Amazonie ont, eux aussi, envahi les rues de Rio de Janeiro. Coiffés de plumes et vêtus de jupes en paille, ils ont manifesté devant la Banque nationale de développement  (BNDES) dont ils dénoncent les grands travaux qu’elle finance. Le barrage géant de Belo Monte sur le Xingu, un affluent de l’Amazone, par exemple, est dans leur ligne de mire car il mettrait en danger les modes de vie de nombreuses communautés autochtones.

La marche arrière de Dilma Rousseff

Un peu plus tard, ce sont les mouvements écologistes qui se sont pressés à leur tour devant le siège de la BNDES avant de rejoindre celui du géant pétrolier Petrobras. Leur objectif ? Dénoncer la « marche arrière » du gouvernement de Dilma Rousseff en matière de protection de l’environnement. En mai dernier, une loi, réclamée par le secteur de l’agroalimentaire et visant à assouplir la protection des forêts, a été adoptée par le Parlement brésilien.  Un nouveau code forestier qui, comme n’a pas manqué de le faire remarquer Greenpeace à l’AFP, fait que l’on revient au « niveau législatif de protection des forêts des années 30 ». 

Les ONG et l’ensemble des représentants de la société civile, comme c’est désormais la tradition lors de ces grands sommets internationaux, resteront mobilisés tout au long de ce Rio+20.

> Retrouvez l’ensemble de notre dossier Rio +20- Sommet de la terre: Repenser le développement durable en cliquant ici

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