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L’appel au secours des indiens d’Amazonie

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[image:1,l] « Combien de temps le gouvernement attendra-t-il encore avant de prendre des mesures pour expulser les colons, les éleveurs et les bûcherons clandestins et d’assurer la protection de leur territoire? » s’est interrogé Davi Kopenawa.

Dans un discours, le « Dalaï Lama de l’Amazonie » s’est inquiété du sort de ses « frères », les Awá-Guajá.  Ceux-ci «voient leur forêt taillée à un rythme bien plus grand que tous les autres peuples indigènes d’Amazonie » a-t-il déploré. « Demandez à la présidente du Brésil quand elle prendra des mesures » a lancé Davi Kopenawa à l’attention des participants de Rio +20.

« Nous sommes aussi des êtres humains»

Mardi, pour coïncider avec l’ouverture de Rio + 20, les Awá-Guajá ont lancé leur propre message sur internet. Dans une vidéo d’un peu plus de 4 minutes, ils ont appelé le gouvernement brésilien à rendre la déforestation illégale.« Nous sommes aussi des êtres humains, vous ne pouvez pas nous abandonner. Vous avez le pouvoir de nous aider à expulser ses gens, les ‘déboiseurs’ » estime l’un des porte-paroles de la tribu dans la vidéo. « Vous pouvez les expulser, et faire en sorte qu’ils abandonnent notre terre ».

« L’extrême vulnérabilité » de cette population, Marta Azevedo, la présidente du Département des Affaires indigènes du gouvernement, en est consciente. La région est « une de mes plus hautes priorités » a-t-elle affirmé.

Un besoin d’actions concrètes

Une déclaration qui n’a pas semblé convaincre Stephen Corry, le directeur de Survival International. « Si nous avons bien appris quelque chose du Sommet de la terre de 1992 c’est que les promesses bien intentionnées n’ont aucune valeur si elles ne s’accompagnent pas d’actions concrètes. » a-t-il tenu à rappeler. « Les autorités brésiliennes doivent tenir parole : s’ils ne protègent pas la terre des Awá-Guajá, ces peuples n’existeront plus dans 20 ans ».

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