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Le bilan de la 1ère journée

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Le Danemark et l’Italie surprennent

Le Danemark, que la plupart des observateurs disait condamné à jouer le rôle de sparring-partner au sein du groupe B dit « groupe de la mort », a créé la sensation en s’imposant face aux Pays-Bas, finalistes malheureux de la Coupe du Monde 2010. Les joueurs Oranje payent cher leur maladresse offensive, qui a rendu stérile une domination pourtant visible (28 tirs, seulement 8 cadrés). A l’image d’un Robin Van Persie transparent ou d’un Arjen Robben exécrable d’individualisme, les Néerlandais n’ont pas su avoir raison d’une défense danoise qui n’a pas spécialement brillé par sa sérénité. Quant à l’arrière-garde batave, elle a une fois de plus montré ses limites : sur son but, le méconnu milieu danois Michael Krohn-Dehli, auteur d’une prestation aboutie, la passe en revue avec une facilité déconcertante, avant de tirer entre les jambes d’un Stekelenburg peu inspiré. Inquiétant de la part d’une équipe censée jouer les premiers rôles. Le Danemark a, quant à lui, gagné le droit d’espérer.

L’Italie, elle aussi, a surpris le monde du football en tenant tête au champion d’Europe et champion du monde en titre, l’Espagne. Si la Squadra Azzura n’a rien d’un petit poucet, elle apparaissait fragilisée par le nouveau scandale lié à des matches truqués qui frappe le pays depuis quelques semaines. Pourtant, c’est un collectif au visage résolument déterminé qui a joué à armes égales contre la meilleure équipe du monde. Très solide défensivement, fluide offensivement, la sélection italienne a bien failli assommer la Roja dès son entrée en lice sur un but d’Antonio di Natale. Seuls un Mario Balotelli trop à ses aises, un Iker Casillas de grande volée et un Cesc Fabregas, buteur, ont permis à l’Espagne d’obtenir un match nul qui a pris des allures de victoire pour la presse transalpine. Côté espagnol, le niveau de jeu a été satisfaisant, mais, à trop s’inspirer du FC Barcelone, la sélection a fini par hériter du relatif manque d’efficacité qui a été reproché au club catalan cette saison. 

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La Russie et la Croatie en grande forme

S’il y a une sélection nationale qui brille par son irrégularité, c’est bien la Russie. Séduisante demi-finaliste de l’Euro 2008, elle n’est pas parvenue à se qualifier pour le Mondial 2010. Si bien que l’on se demandait quel visage allait afficher les Russes au cours de cet Euro. Après la balade qu’a été le match contre la République tchèque, on peut commencer à penser qu’il faudra compter avec la Sbornaïa. Glaciale de réalisme, elle n’a laissé aucune chance à des Tchèques pourtant séduisants par moments. Les jeunes, comme Alan Dzagoev, ont affiché un très bon niveau, tandis que des joueurs prétendument vieillissants ont montré qu’ils étaient encore loin de la retraite : Roman Pavlyuchenko, fantomatique à Tottenham, a délivré une passe décisive avant d’inscrire un but fantastique sur une frappe de loin. Le tout en étant remplaçant. La Russie semble de retour. Quant aux Tchèques, rien n’est perdu pour l’instant. Mais Petr Cech, réputé pour être le meilleur gardien du monde, ne peut visiblement pas gagner de matchs à lui tout seul.

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La Croatie s’est, quant à elle, imposée de fort belle manière face à l’Irlande (3-1). On attendait une équipe technique, joueuse et plaisante à regarder et nous n’avons pas été déçus. Les individualités croates ont été au rendez-vous. Luca Modric a été excellent. Mario Madzukic, très en jambes, a marqué presque involontairement dès la 3ème minute. De leur côté, les Irlandais ont fait avec leurs armes : volontaires, déterminés et combatifs, ils sont parvenus à égaliser assez rapidement par le biais de Seán Saint Ledger. Mais, les Croates étaient trop forts. Nikica Jelavic a permis à la Croatie de reprendre la main juste avant la mi-temps tandis que Mandzukic, hors-jeu au départ de l’action, y allait de son doublé au retour des vestiaires. Sur ce but assassin, le ballon heurtait le poteau avant de rebondir sur la tête de Shay Given, l’emblématique portier de l’Irlande, et de franchir la ligne. Puis, l’arbitre oubliait un pénalty flagrant sur l’attaquant vedette irlandais, Robbie Keane. L’Eire n’était décidemment pas vernie.

L’Allemagne de retour aux sources

L’Allemagne a signé une victoire très importante face au Portugal. En s’imposant par la plus petite des marges (1-0), la Mannschaft prend d’office une option sur la qualification, et ce d’autant plus que les Pays-Bas ont chuté face au Danemark. Pourtant, les hommes de Joachim Löw n’ont pas affiché leur visage le plus séduisant. Malgré quelques flèches de temps à autre, les Allemands se sont souvent contentés de contenir un Portugal irrégulier, en s’appuyant sur un excellent Mats Hummels, pourtant décrié ces derniers temps. Les milieux à vocation offensive ont déçu, à l’image d’un Mesut Özil loin de son niveau du  Real Madrid, tandis que Mario Gomez a montré ses limites techniques. De leur côté, les Lusitaniens peuvent nourrir des regrets : Pepe puis Nani ont touché la barre tandis que Varela, idéalement placé sur une excellente passe en retrait de Cristiano Ronaldo, a décidé de tirer en plein sur Manuel Neuer.

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Finalement, c’est Gomez, peu en vue jusque-là,  qui a placé une tête décroisée et qui a crucifié la Selecção. Le match s’est emballé alors quelque peu, mais le score n’a plus bougé malgré les inspirations de Ronaldo. L’Allemagne a montré qu’elle pouvait encore gagner sans séduire. Le Portugal n’a pas démérité, et peut s’appuyer sur les bons éléments de jeu aperçus pour espérer sortir du « groupe de la mort ».

La France a de quoi ruminer

Plombée par une première demi-heure médiocre, l’équipe de France n’a pas réussi à venir à bout d’Anglais pourtant loin d’être fameux.

Plus de détails dans : La France a déçu pour son premier match

Pologne et Ukraine : fortunes diverses

Si l’Ukraine a surpris son monde en battant les Suédois, la Pologne a manqué le coche face aux Grecs.

Plus de détails dans : Pologne et Ukraine: deux équipes sous les feux de la rampe

 

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