[Image:1,l]
Confirmation de la mort d’Abu Yahia Al-Libi
Des représentants américains ont déclaré que les attaques de drones qui ont frappé le Pakistan, lundi 4 juin, visaient le numéro deux d’Al-Qaïda, Abu Yahia al-Libi, a reporté le New York Times.
La BBC a confirmé, il y a deux jours, qu’Abu Yahia al-Libi avait été tué au moment des attaques de drones sur le Pakistan, citant des représentants américains. CNN a confirmé à son tour, soulignant que sa mort représentait une « secousse sismique » pour l’organisation terroriste.
L’aboutissement d’années de recherche
Le numéro deux de la nébuleuse, d’origine libyenne, était devenu l’un des plus influents propagandistes religieux d’Al-Qaïda ces dernières années, selon CNN. Le Département d’État offrait un million de dollars pour toute piste concernant sa location. Il s’était évadé de la base aérienne de Bagram en Afghanistan en 2005 et était connu pour ses vidéos appelant à la violence contre les États-Unis, a rappelé l’Associated Press (AP).
Des attaques de drones particulièrement meurtrières
Des représentants locaux ont précisé que les attaques, qui ont frappé une base militaire à Hesokhel, près de Miranshah, un lieu connu pour son intense activité militante, près de la capitale de la région tribale du Nord Waziristan, ont tué environ 15 personnes. Mais, selon le New York Times, les représentants américains dénombrent « seulement » cinq morts. Selon les agents locaux, l’attaque de lundi serait la plus meurtrière au Pakistan depuis novembre dernier, et est déjà la troisième de ce type en une semaine.
Le durcissement des relations avec le Pakistan
Le Pakistan a condamné les attaques de drone américaines qui constituent une violation de leur souveraineté. Le problème a sérieusement entaché la relation américano-pakistanaise ces derniers mois. En outre, le moment pour de telles violences est mal choisi, dans la mesure où les États-Unis se préparent pour des discussions délicates avec le Pakistan, notamment sur la guerre en Afghanistan et le problème de la fuite des Talibans au Pakistan. L’un des agents exécutifs du département de la Défense américain devrait arriver à Islamabad, la capitale, en fin de semaine.
Fin escomptée, moyens controversés
CBS News a noté que les attaques de drone ont sérieusement affaibli le réseau d’Al-Qaïda, emportant avec elles une douzaine de ses leaders suprêmes entre le Pakistan et le Yémen. Le succès de l’attaque de lundi « redonne confiance à la CIA en son programme de drones malgré la résistance politique continue au Pakistan et les dommages collatéraux », selon l’ancien agent de la CIA, Paul Pillar, dans une interview avec l’AP. Aucun de doutes, pour la CIA et les États-Unis, la fin justifie les moyens…
Global Post / Adaptation Annabelle Laferrère – JOL Press