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Les étudiants québécois dans l’impasse

[image:1,l]« Il y a une suspension des négociations », a expliqué Jean Charest, le Premier ministre québécois, peu après que sa ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, a annoncé se trouver dans une « impasse ». « Évidemment, nous sommes déçus. J’aurais, de loin, préféré que nous puissions parvenir à une entente, malheureusement, et malgré le fait que les discussions aient été, somme toute, assez constructives, il y a un important fossé qui sépare toujours le gouvernement et les représentants des associations étudiantes », a déclaré le chef du gouvernement.

Des raisons politiques

Les négociations, qui avaient débuté lundi 28 mai, visaient à trouver une sortie au conflit sur les frais de scolarité, qui dure depuis le 13 février dernier. Elles se sont soldées par un échec. Le gouvernement a indiqué que « pour des raisons politiques, de communication publique, [il] ne peut plus écouter nos requêtes », a confié le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin. Les propositions de la partie étudiante contenaient des solutions « qui ne coûtent rien au gouvernement ni aux contribuables », a-t-il estimé. « Mais, pour des raisons politiques, le gouvernement ne pouvait pas accéder à nos demandes. »

Une réduction « insuffisante » des frais

Mardi dernier, et pour la première fois depuis le début du conflit, le gouvernement avait proposé, mardi, de réduire la hausse des frais de scolarité de 35 dollars par an. Une somme jugée « insuffisante » par les étudiants qui devront payer 1 778 dollars de plus par an. C’est « insultant, après seize semaines de grève », a accusé Gabriel Nadeau-Dubois, le porte-parole de la CLASSE, la Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante.

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