À l’occasion du premier anniversaire de la campagne « Je conduis moi-même ma voiture », un groupe de militantes saoudiennes a adressé au roi Abdallah une pétition par laquelle elles réclament le droit de conduire. L’Arabie saoudite, royaume ultra-conservateur, est le seul pays au monde où les femmes ne sont pas autorisées à prendre le volant. Le sujet est devenu le symbole de la lutte pour les femmes saoudiennes d’obtenir davantage de reconnaissance.
[image:1,l] « Nous vous prions de vous empresser d’instaurer des lois relatives à la conduite de la voiture par les femmes, à punir quiconque les dérange ou les agresse et à ouvrir des écoles d’enseignement pour les femmes qui veulent obtenir le permis de conduire en Arabie saoudite »
Dans une pétition visible sur Internet, et qui sera remise au roi Abdallah le 17 juin, plusieurs centaines de Saoudiennes ont appelé le monarque à revenir sur l’édit religieux qui leur interdit de prendre le volant. « Nous voulons uniquement jouir du droit de conduire comme toutes les femmes du monde, » assurent ces femmes qui n’ont ni « l’intention de manifester », ni celle de « contrevenir aux lois en vigueur » ou de « porter atteintes aux autorités ».
Parmi les signataires, Sheima Jastaniah, condamnée à dix coups de fouet pour avoir bravé l’interdiction de conduire – avant d’être grâciée par le roi en novembre 2011-, mais aussi Manal al-Chérif, icône de la campagne lancée sur Internet l’an dernier pour inciter les Saoudiennes à braver l’interdiction de conduire. Arrêtée en mai 2011, elle avait été maintenue 10 jours en détention après avoir diffusé, sur YouTube, une vidéo dans laquelle on la voyait conduire.