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Les groupes parlementaires s’organisent

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Quelques jours avant la première séance de l’Assemblée Nationale, les députés des grandes formations politiques sont invités à choisir leur président de groupe.

Bataille de chefs déguisée à l’UMP

A l’UMP, Xavier Bertrand, Hervé Gaymard et Christian Jacob étaient tous les trois en lice pour le poste. C’est finalement ce dernier qui a été réélu dès le premier tour, mercredi 20 juin, réunissant 117 voix contre 63 pour Xavier Bertrand et 17 pour Hervé Gaymard.

Derrière ce duel, une autre rivalité opposait en toile de fond les deux principaux prétendants au poste de secrétaire général de l’UMP, François Fillon et Jean-François Copé. Pour ce dernier, c’est donc une première manche de gagnée.

Christian Jacob, ancien ministre de Jacques Chirac a été élu député de Seine et Marne le 17 juin dernier, il est également maire de Provins. Quelques minutes après son élection, celui-ci a voulu témoigner de l’unité du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, « C’est l’union. Le groupe est rassemblé et uni. » Il a également tenu à rappeler que cette élection ne préfigurait pas la course à la présidence de l’UMP, qui se jouera à l’automne prochain. « Le groupe est une chose et le Congrès de cet automne en est une autre. » a-t-il déclaré.

Vers un Congrès avancé

Cette guerre des chefs qui fragilise l’UMP depuis la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, pourrait bien être avancée, certains jugeant peut-être que l’ambiance nauséabonde qui règne au parti de l’opposition pourrait nuire au rôle qu’il doit tenir aux premières semaines de la présidence de François Hollande.

Sur son compte Twitter, Eric Woerth s’est déclaré en faveur d’un Congrès organisé avant l’automne. « Et si l’UMP réunissait son Congrès avant le 14 juillet ? Fin rapide de la bataille des chefs et rentrée consacrée aux problèmes de la France ».

Le PS se concentre sur la bataille du perchoir

Côté majorité présidentielle, le nom du président du groupe PS devrait être connu avant la fin de la journée. Sans surprise, le favori Bruno Le Roux, seul en course, devrait emporter le groupe sans problème.

Il faut dire qu’au PS, une autre bataille s’engage également et celle-ci retient particulièrement l’attention.

Le 26 juin prochain, lors de la première séance des nouveaux parlementaires, le président de l’Assemblée Nationale devra être élu. En course, quatre ténors du PS s’arrachent la prestigieuse quatrième fonction dans l’ordre protocolaire de la République.

Claude Bartolone, Jean Glavany, Elisabeth Guigou et Daniel Vaillant étaient tous les quatre candidats à l’élection.  Les 280 députés de la majorité présidentielle se sont réunis jeudi 21 juin dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Lassay, résidence des présidents de l’Assemblée Nationale. A cette occasion, ils ont choisi Claude Bartolone pour devenir leur candidat pour le perchoir.

Les radicaux de gauche pourront compter sur un groupe

Les radicaux de gauche devraient parvenir à la formation d’un groupe. Pour le diriger, Roger-Gérard Schwartzenberg, député du Val de Marne a été élu face à Gérard Charasse.

Les 14 élus radicaux devraient pouvoir compter sur trois députés du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et quelques personnalités divers gauche afin de dépasser le seuil des 15 élus nécessaires à la formation d’un groupe.

Un binôme à la tête des Verts

Pour présider le groupe des écologistes, un binôme a été choisi. Sur proposition du maire de Bègles, Noël Mamère, un homme et une femme pourraient présider les députés d’Europe Ecologie-Les Verts. Un geste symbolique selon lui et « un signe politique fort en faveur de la parité, histoire de toiletter nos institutions ».

Une femme a donc été choisie en la personne de Barbara Pompili. Noël Mamère, lui-même candidat pour devenir l’homme de la situation n’a pas été retenu et c’est finalement le député de Loire Atlantique, François de Rugy qui a été choisi.

C’est la première fois qu’un « couple » dirigera un groupe parlementaire à l’Assemblée.

Le Centre renaît avec Jean-Louis Borloo

Au Centre, l’opposition à l’UMP est désormais incarnée par Jean-Louis Borloo. Les députés du Nouveau Centre, ceux du MoDem, du Parti radical valoisien et de l’Alliance centriste ont, mercredi 20 juin, choisi de se réunir sous la bannière de l’ « Union des démocrates et indépendants ».

Pour Jean-Louis Borloo, ce nouveau groupe est là pour témoigner de la force du Centre, à l’heure où celui-ci a largement été désavoué lors de l’élection présidentielle et des législatives qui ont suivi.

Après la défaite de François Bayrou, patron historique du Centre, lors de ces législatives, Jean-Louis Borloo pourrait bien incarner le nouveau leader des centristes en manque de repères.

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