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Les Pays-Bas quittent l’Euro par la petite porte

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Une humiliation tactique

Contre le Portugal, les Pays-Bas n’ont rien montré. Battue 2-1, la sélection «oranje», en plus de quitter l’Euro, a surtout affiché un jeu terriblement poussif, indigne du niveau théorique de l’équipe.

Le sélectionneur, qui savait que son équipe devait l’emporter impérativement, avait en conséquence aligné une équipe résolument offensive. Mais surtout complètement déséquilibrée.

Avec Huntelaar en pointe, Robben et Sneijder sur les ailes et Van Persie dans le rôle d’attaquant de soutien, les Néerlandais ne disposaient au milieu de terrain à proprement parler que de Nigel de Jong et Rafael Van der Vaart. C’est peu, et cela s’est vu. Ecrasée dans la bataille du milieu, prise à la gorge dès qu’elle tenait le ballon, l’équipe Néerlandaise n’a jamais réussi à faire le lien entre la défense et son attaque.

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Des stars portées disparues

S’en est suivie une animation offensive des plus médiocres, un gâchis lorsque l’on voit la qualité des joueurs censés l’assurer : Huntelaar et Van Persie n’ont pas touché un ballon du match, le second ratant même une occasion flagrante; Robben s’est éteint après un bon début de match et une passe décisive; quant à Sneijder, il a fait ce qu’il a pu mais est resté relativement insignifiant.

Seul Van der Vaart a paru pouvoir apporter quelque chose à l’équipe via… des frappes de loin. Avec un but et un poteau touché, le milieu de Tottenham a parfois brillé sur longue distance. Mais quand une équipe s’en remet uniquement à ses tirs lointains, c’est généralement par impuissance. Et ce match ne constitue pas une exception.

Une défense indéfendable

A cela, il faut ajouter une défense absolument indigente. Mise en difficulté sur la totalité des offensives portugaises, elle n’a jamais affiché le moindre signe de sérénité. Si les latéraux ont parfois apporté sur le plan offensif, ils ont surtout complètement pris l’eau, que ce soit face à Nani ou à un grand Cristiano Ronaldo, auteur d’un doublé.

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Quant à la charnière centrale, elle a accompli l’exploit de combiner et d’afficher toutes les faiblesses possibles et imaginables. Vlaar a été d’une lenteur incompréhensible. A croire qu’il traînait un camping-car derrière lui. Voire deux. Manquant totalement de vivacité, il s’est fait littéralement humilier sur le second but portugais, perdant ses appuis et tombant au sol sur un crochet de Ronaldo. Mathijsen, lui, a fait trembler tous les supporters néerlandais dès lors qu’il avait à négocier un ballon, surtout aérien. Ses interventions manquaient terriblement de mordant.

Un gâchis

Seul Stekelenburg a décidé de prendre ses responsabilités et de sortir un grand match. Auteur de deux parades absolument incroyables, il n’a rien à se reprocher sur les buts portugais. Malheureusement, son équipe était tellement hors du coup que ses exploits n’ont rien changé.

Finalement, c’est un sentiment de gâchis qui domine quand on regarde le parcours des Néerlandais. Certes, on savait qu’une « grande équipe» allait être éliminé dès le premier tour au sein de ce groupe qui plaçait la barre très haut. Mais on s’attendait au moins à ce qu’elle perde avec la manière. Avec trois défaites dans leurs valises, les joueurs bataves, eux, sortent par la petite porte. Et avec la tête basse.

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