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L’Espagne se résout à demander l’aide de l’Europe

[image:1,l]Alors que l’Espagne s’y refusait, elle serait sur le point de demander à l’Europe de venir en aide à ses banques.

Sauver la face de l’Espagne

Difficile pour Mariano Rajoy de réaliser qu’il est à la porte de la situation grecque. Difficile également de trouver les moyens de sauver la face de la quatrième économie européenne.

La crise bancaire espagnole a été au cœur de la réunion du G7, mardi 5 juin, lors d’une conférence téléphonique qui a réuni de nombreux acteurs et observateurs, inquiets de la situation. À cette occasion, les ministres des Finances américain, britannique, japonais et canadien ont interrogés leurs homologues allemand, français et italien sur la santé de la crise bancaire espagnole et les remèdes envisagés par la zone euro pour remédier au plus vite à une situation qui pourrait rapidement devenir contagieuse.

L’Europe s’est voulue rassurante, promettant une réponse rapide à la crise bancaire espagnole et l’assurance de ne pas faire de l’Espagne une Grèce bis.

Divergences de fond sur le plan qui sauverait l’Espagne

Pourtant, si la crise bancaire espagnole continue à effrayer les marchés, la zone euro n’est toujours pas décidée du plan à adopter.

L’Espagne, longtemps réticente à demander l’aide de l’Europe, plaiderait désormais pour le sauvetage européen de ses banques, sans passer par la case État, ce qui permettrait de ne pas semer la confusion et de ne pas laisser croire à un sauvetage souverain.

La France soutient l’idée d’un sauvetage direct, affirmant que les traités européens permettent assez de souplesse en ce sens.

Mais Berlin se veut prudent et refuse de ne pas avoir de droit de regard sur l’utilisation de l’argent européen. Si aucune autorité publique n’a ce droit de regard, alors même qu’aucun programme de réformes n’a été exigé de l’Espagne, contrairement au cas de la Grèce, l’Allemagne refuse de donner son aval au déblocage de fonds.

100 milliards du Fonds européen de stabilité financière

La crise bancaire espagnole, amplifiée par la pression des marchés, demande pourtant une réponse rapide et les États devront trouver un consensus. L’option la plus envisageable actuellement serait un sauvetage des banques d’environ 100 milliards d’euros accordés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Ne restent aujourd’hui que les modalités de prêt à définir, et pour cela, un pas devra être fait, qu’il soit espagnol ou allemand, afin de trouver un consensus.

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