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Ludique et professionnelle
C’est ainsi que Steve Ballmer a présenté Surface. Une tablette pour jouer comme pour travailler. L’argument vous semble familier, naturellement. C’est également celui employé par, entre autres : Samsung pour sa Galaxy Tab, Acer pour son Iconia, Asus pour son Eee Pad et bien sûr Apple pour son Ipad.
Le plaisir léger et en haute définition
La différence est un peu plus affichée sur le plan technique. La tablette de Microsoft se décline en deux versions : Standard et Pro.
Toutes deux sont équipées d’un écran de 10,6 pouces soit 0,9 pouces de plus que le Nouvel Ipad d’Apple. On ignore les résolutions exactes des deux appareils, mais on estime, pour l’heure, que leurs capacités devraient être de l’ordre de 1366 x 768 pour la version standard et de 1920 x 1080 pour la version professionnelle. Des résolutions inférieures à celles du nouvel Ipad, qui affiche une résolution de 2048 x 1536. Nuançons toutefois, plus la résolution est élevée, plus les éléments à l’écran sont petits. En réalité, le nouvel Ipad comme la tablette de microsoft ont une surface d’affichage utile de l’ordre de 1024 x 768. Le plus d’Apple par rapport à Microsoft sera la fidélité du rendu.
Le processeur IvyBridge, équipant les deux modèles, offre une puissance de calcul supérieure à celle fournie par la puce A5 équipant l’Ipad d’Apple, mais cette différence de puissance s’avère imperceptible dans un usage courant.
Ajoutons que les périphériques en question sont équipés de Windows 8 en version RT pour la première et en version Pro pour la seconde. Entièrement repensé pour le tactile ce système d’exploitation équipera également les autres produits Microsoft, écrans tactiles géants, tables tactiles… conçus, avant tout, pour les professionnels.
Globalement, la Surface est en position de rivaliser avec le nouveau bijou d’Apple, mais il est peu probable que cela suffise à attirer la majeure partie des utilisateurs, sensibles à la politique de communication de la firme de Cupertino.
Un design original et bien pensé
C’est un atout de taille pour le nouveau né de Microsoft. La tablette satisfait aux mêmes besoins que ses concurrentes mais différemment. L’entreprise américaine a su repenser le concept de tablette. Cette nouvelle façon de les aborder porte pour une grande partie sur la housse à rabat magnétique équipant l’Ipad Killer de Microsoft. Celle-ci permet une utilisation similaire à celle d’un ordinateur portable quand cela s’avère nécessaire. Si des solutions équivalentes existent chez les concurrents, elles n’offrent pas la même qualité d’utilisation, la Surface ayant été pensée pour faciliter et rendre la plus naturelle possible cette utilisation.
Un choix commercial éclairé ?
Microsoft prend un risque. Concevoir et produire sa propre tablette signifie tourner le dos à ses partenaires commercialisant des produits équivalents, dont les spécificités sont plus que ressemblantes en raison de leur utilisation du système Windows 8 développé par Microsoft. Ce choix pourrait s’avérer dangereux quant aux relations de la firme avec ses partenaires. La décision apparaît d’autant peu éclairée que le potentiel commercial de la tablette est incertain de même que la capacité du créateur de Windows à percer le marché des périphériques.