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Monti invite Hollande, Merkel et Rajoy à Rome

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Mario Monti, président du Conseil italien, avait adressé une invitation à ses trois principaux homologues européens. Objectif : qu’ils se retrouvent pour aborder les nombreux points du programme européen des mois à venir.

Réunion à quatre avant le sommet européen

La date n’avait pas été fixée, la réunion informelle devait se dérouler après le deuxième tour des élections législatives françaises et des élections anticipées grecques, le 17 juin dernier, et avant le Sommet européen des 28 et 29 juin.

La date a donc été trouvée et Mario Monti accueille le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, vendredi 22 juin.

Ce sommet sera essentiellement consacré à la crise qui secoue la zone euro et devrait permettre aux dirigeants européens de s’entendre sur certaines mesures à adopter à l’occasion du Sommet semestriel de l’Union européenne.

Mariano Rajoy dans la tourmente est invité à se joindre aux discussions

Initialement prévu entre les deux tours des législatives françaises, cette réunion ne devait rassembler que le chefs d’Etat français et les chefs de gouvernement allemand et italien. Finalement, et compte tenu de l’actualité européenne, le président du Conseil italien a jugé bon d’inviter Mariano Rajoy, dont le pays fait actuellement face à une grave crise bancaire.

Ces derniers temps, Mario Monti s’est souvent prononcé en faveur d’un soutien de la croissance, rejoignant ainsi le nouveau président français, François Hollande, favorable également à un pacte de croissance, qui viendrait compléter le pacte budgétaire européen. La chancelière Angela Merkel est en revanche beaucoup plus réticente sur le sujet.

Mario Monti et François Hollande pourraient faire front commun face à Angela Merkel

Les mesures de rigueur budgétaire sont particulièrement sévères en Italie, un soutien à la croissance économique permettrait d’adoucir la rigueur et d’augmenter le niveau de vie des Italiens.

Mario Monti propose, notamment, de sortir les investissements de long terme dans des projets stratégiques du calcul de l’endettement public et se déclare favorable aux euro-obligations, outils qui permettraient de mutualiser la dette de la zone euro. Un sujet qui a déjà opposé Angela Merkel et François Hollande.

Dans une intervention télévisée, Mario Monti a déclaré récemment : « l’Allemagne est une grande bénéficiaire de l’intégration européenne. Ils en bénéficient aussi, et avant tout, parce qu’ils ont un grand marché dans lequel  désormais les pays individuellement ne peuvent plus dévaluer. »

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