Site icon La Revue Internationale

Mort suspecte du dissident Li Wangyang

drapeau_chinois.jpgdrapeau_chinois.jpg

[image:1,l]

Pas un profil suicidaire

Li Wangyang, un ex-leader des protestations de la place Tian anmen (1989) est décédé le 6 juin à l’hôpital, où il était soigné pour son diabète et ses problèmes de cœur, à l’âge de 62 ans. Libéré il y a un an, le dissident avait passé 22 ans derrière les barreaux pour son rôle dans les manifestations de 1989. Il avait été condamné pour « propagande réactionnaire » et « incitation à la révolte ».

Selon le gouvernement, Li Wangyang se serait suicidé. On l’aurait retrouvé pendu à la fenêtre de sa chambre, un vêtement attaché autour du cou. Mais, pour d’autres, les conditions de sa mort seraient particulièrement suspectes. Ainsi, ses proches estiment qu’il est improbable que le dissident se soit donné la mort. « En plus de 20 ans de détention, il n’a jamais exprimé la moindre pensée suicidaire » a confié Zhao Baozhu, son beau-frère, à l’AP. « Li était un homme très fort, très déterminé. La police a emporté son corps sans même attendre notre approbation. »

Le dissident était sous surveillance constante, et il est peu probable pour certains que ses gardes n’aient pas été en mesure d’intervenir.

Des preuves physiques

Des éléments plus objectifs semblent également remettre en cause l’hypothèse d’un suicide par pendaison. Le Guardian rapporte que des activistes seraient en possession de photos troublantes. Sur celles-ci, les pieds de Li Wangyang toucheraient le sol. De plus, l’extrême faiblesse physique de l’homme l’empêchait même de tenir un bol sans trembler. « Je ne vois pas comment il aurait fait pour nouer aussi fermement ses draps » a ajouté Zhao Baozhu, selon le Los Angeles Times.

En Chine, si l’on en croit le journal, plusieurs voix s’élèvent dans les milieux pro-démocratie pour demander une enquête sur cette mort trouble. Toutes s’accordent pour dire que Li Wangyang avaient un excellent état d’esprit avant son suicide présumé.

Global Post / Adaptation de Charles El Meliani – JOL Press

Quitter la version mobile