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Petite histoire du Palais-Bourbon

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[image:1,l] «Partout où les députés sont réunis, là est l’Assemblée nationale».  La célèbre apostrophe de Jean-Sylvain Bailly, premier président – autoproclamé- de l’Institution, rappelle que la démocratie ne saurait être tributaire d’un seul lieu.

Il n’empêche. Depuis 1799 qu’il accueille les chambres basses françaises, le Palais Bourbon est considéré comme LA maison de la démocratie. Amusant quand on sait que la bâtiment qui l’abrite fut construit pour Louise-Françoise de Bourbon… la fille de Louis XIV et de Madame de Montespan.

Une histoire dans l’Histoire

Confisqué à la royauté en 1791, le Palais Bourbon, déclaré « bien de la Nation » abrite, en 1794, ce qui deviendra Polytechnique. L’année suivante, il est, pour la première fois, affecté à une Assemblée législative : le Conseil des Cinq-Cents. De la salle des séances originale, construite avec seulement 500 places, « seuls subsistent le bureau du Président et la tribune de l’orateur », explique le site de l’Assemblée nationale

Napoléon n’appréciait pas l’architecture du Palais Bourbon

En 1806, Napoléon Ier mandate l’architecte Bernard Poyet pour modifier la façade nord.  Douze colonnes dignes d’un temple grec sont élevées, pour rappeler celles de l’église de la Madeleine située juste en face, sur la rive droite. En 1810, quand les travaux s’achèvent, l’empereur, fort mécontent du résultat, émet le regret « de ne plus être lieutenant d’artillerie pour faire donner le canon contre ce portique de mauvais effet»

Drapés et colonnes au nom de la démocratie des peuples

Sculpté par Antoine Chaudet, le fronton triangulaire représente, à l’origine, Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à Austerlitz. Quand les Bourbons reviennent sur le trône, ils font marteler les bas-reliefs qui sont remplacés par une scène d’Évariste Fragonard, magnifiant la Charte constitutionnelle octroyée aux Français par Louis XVIII. Plus tard, la monarchie de Juillet fait à son tour remplacer le fronton par l’actuel, œuvre de Jean-Pierre Cortot. Drapée à l’antique, la France, debout devant son trône, appelle, accompagnée de la Force et de la Justice, l’élite à la confection des lois.

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