Site icon La Revue Internationale

Premières élections démocratiques en 40 ans

800px-rebelles_libyens_apres_la_prise_de_bani_walid.jpg800px-rebelles_libyens_apres_la_prise_de_bani_walid.jpg

[image:1,l] Les élections étaient prévues le 19 juin. Elles ont finalement été repoussées de dix-huit jours. Un problème de logistique, des bureaux de votes qui tarderaient à être installés. Du moins, c’est ce que prétendent les autorités. En réalité, si la consultation populaire est aussi difficile à être organisée, c’est qu’en Libye, les violences se multiplient.  

Dans un climat de violence

Au cours du week-end du 9 juin, 23 personnes ont été tuées à Koufra, où se sont affrontées la tribu des Toubous et des forces liées à l’armée libyenne. Lundi, c’est une roquette, tirée sur un convoi diplomatique de l’ambassade de Grande-Bretagne à Benghazi, qui a fait deux blessés. Une semaine plus tôt, la mission diplomatique américaine avait fait, dans la même ville, l’objet d’une attaque à la bombe.

L’instauration d’un régime fort

En dépit de ce contexte pour le moins instable, les préparatifs du scrutin suivent leur cours. 2,7 millions d’électeurs se sont inscrits sur les listes électorales, sur un total de 3,4 millions d’électeurs potentiels. À eux, la lourde tâche de désigner les 200 membres du Congrès national général qui seront chargés de rédiger la nouvelle constitution du pays. Une fois élaborée, la Charte fondamentale sera soumise, par le biais d’un référendum, à l’approbation du peuple libyen.

Vers un régime fort ?

Pour l’heure, il reste difficile de savoir de quel type d’appareil d’Etat les Libyens vont se doter. Bien sûr, la nature de la Constitution dépendra de la composition de l’Assemblée. D’après un récent sondage, réalisé par une université du pays, seuls 12% des citoyens seraient favorables à l’instauration d’une démocratie. 30% se disent en faveur d’un « régime fort ». 

Quitter la version mobile