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Préserver l’environnement sans sacrifier la prospérité économique

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Un même « Sommet de la Terre », dans la même ville de Rio de Janeiro, sur le même thème du développement durable… Entre la conférence qui s’est tenue en 1992 et celle qui se tiendra dans la mégalopole brésilienne du 20 au 22 juin, la comparaison s’arrête là. La première avait duré 12 jours et rassemblé 182 chefs d’Etat. La seconde, baptisée Rio +20, ne durera que 3 jours. Et n’y assisteront ni le président américain Barack Obama ni la chancelière allemande Angela Merkel.

1992, année de tous les espoirs

Quand s’ouvre la première conférence de Rio, en 1992, l’heure est au soulagement. Le bloc soviétique s’est effondré, la Guerre froide est terminée et, dans l’air, flotte un doux parfum de réjouissance. Pour la première fois depuis sa création, en 1945, l’ONU espère pouvoir fonctionner normalement et jouer pleinement son rôle d’acteur principal de la société des Nations. L’institution, qui n’aura plus à pâtir des affrontements entre l’URSS et les Etats-Unis, est désormais libre d’œuvrer pour la paix et le développement, sa véritable raison d’être.

Une lubie des Occidentaux

A l’époque, la pression exercée par les hommes sur la planète commence à inquiéter la communauté des chercheurs. Dans les pays industrialisés du moins. Les pays en développement, préoccupés par leur croissance économique, voient d’un mauvais œil cette nouvelle lubie des occidentaux. Très vite, ils les soupçonnent de ne chercher à concilier développement et préservation des ressources naturelles que pour freiner leurs progrès.

Entraver le développement du sud

Vingt ans après le Sommet de la Terre de 1992, la peur reste la même. Alors que le discours sur la nécessité de s’orienter vers une économie verte gagne du terrain, les pays du sud, émergents ou moins avancés, redoutent qu’il ne s’agisse, là encore, que d’un moyen de justifier des mesures de protection commerciales unilatérales et in fine d’entraver leur développement.

Une démarche intéressée, et alors?

Pendant ce temps-là, autour de Rio+20, les négociations s’enlisent, au motif que la démarche des pays du nord serait intéressée.  Elle l’est très certainement. Mais si généraliser un développement propre est le seul moyen de le rendre accessible, au Nord comme au Sud, et de préserver l’environnement sans pour autant sacrifier la prospérité économique et la justice sociale, alors peu importe.

> Retrouvez l’ensemble de notre dossier Rio +20- Sommet de la terre: Repenser le développement durable en cliquant ici

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