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Printemps érable: jusqu’où ira la crise?

[image:1,l]« Comment en est-on arrivés là ? » s’interroge Denise T., qui n’avait jamais connu pareils mouvements de contestation à Montréal depuis qu’elle y est née.  Cette psychologue québécoise de 36 ans au verbe bien trempé, féministe à ses heures, dit tout haut ce que beaucoup de québécois pensent tout bas : qu’on soit d’accord ou pas avec la politique du très libéral Jean Charest, tout le monde s’accorde à penser que le Premier ministre a très mal géré la crise estudiantine et largement sous-estimé la capacité de contagion de thèmes tels que : « identité québécoise », «  droit à l’éducation », « exception culturelle ».

Comment ne pas s’étonner en effet de la manière dont Montréal est devenue en quelques mois le haut-lieu de la protestation, avec grèves, manifestations, débordements en tous genres et… contrôles policiers de plus en plus stricts ? Comment ne pas s’inquiéter de cet embrasement qui tourne à la crise politique générale?

« Bientôt on va nous imposer le couvre-feu » plaisantent quelques étudiants qui se promènent près de la Place des Arts, haut-lieu de rendez-vous des jeunes de Montréal. Même si l’atmosphère est loin d’être bon enfant. En cette saison qui devrait être celle des vacances ou des petits boulots, certains espèrent encore rattraper leurs examens annulés.

Le démarrage de la crise semblait pourtant presque anodin : une loi avait prévu d’augmenter les frais de scolarité des études supérieures. Le hic, est que cette augmentation était plus que substantielle : plus de 75% sur 5 ans… Une négociation aurait peut-être pu venir à bout de certains blocages, avec concessions des deux côtés, eu égard le contexte de crise et de difficulté budgétaires que connaît le monde aujourd’hui. Que nenni : le gouvernement de Jean Charest a voulu jouer l’épreuve de force… et a semble-t-il perdu la première manche, puisque l’opposition prend de l’ampleur. La population n’en peut plus : elle trouve que le chaos a assez duré. Elle découvre que le Parti libéral n’était pas contre un alignement progressif  du système éducatif avec les conditions des autres provinces canadiennes… Sujet tabou par excellence : comment oser toucher à la spécificité du Québec ? JOL Press, qui a rencontré les principaux acteurs de ce Printemps érable, décrypte aussi les enjeux d’une remise en question décisive pour l’avenir du Québec.

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>Rencontre avec Gabriel Nadeau-Dubois, le chef de file des étudiants

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole du mouvement des étudiants québécois, « La Classe », se bat, depuis plus d’un an, pour que les frais de scolarité des études supérieures ne soient pas augmentés au Québec. A travers cette mobilisation, il défend une certaine conception de l’éducation ouverte au plus grand nombre. De simple révolte estudiantine, la contestation a pris la forme d’un mouvement de grande ampleur qui est en passe de provoquer une crise politique majeure au Québec. >>lire la suite de l’article

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>Derrière la colère des étudiants, une crise d’identité

La semaine dernière, le Québec connaissait sa cinquante-et-unième manifestation depuis le début du soulèvement contre la politique du Premier ministre, Jean Charest. Le mouvement est à la fois étudiant, identitaire et libéral, au sens littéral. Au point que la diversité des revendications peut prêter à confusion. Mais ce qui unit les manifestants, c’est l’opposition aux mesures prises par le gouvernement, des mesures qui, selon eux, remettraient en cause les fondements mêmes de l’identité de la Province à majorité francophone du Canada. >>lire la suite de l’article

 

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>Qui est Jean Charest le Premier Ministre libéral du Québec ?

Jean Charest, Premier Ministre du Québec ( Parti libéral ) se trouve aujourd’hui face à une contestation étudiante sans précédent, à laquelle il affirme ne pas vouloir céder. Quel est cet homme qui suscite tant de haine de la part des jeunes québécois et qui est accusé de se délecter de leur révolte ?>>lire la suite de l’article

 

 

 

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>L’analyse de Louise Beaudoin, la voix du Québec libre 

Déléguée générale du Québec à Paris, puis députée du Parti québécois, Louise Beaudoin a été de nombreuses fois Ministre, notamment de la Culture et des Communications. Elue dans la circonscription montréalaise de Rosemont, elle est actuellement porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de Francophonie. Elle manifeste son soutien au mouvement étudiant…>> lire la suite de l’article 

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