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Printemps maussade pour le moral des dirigeants de PME/ETI

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La Banque Palatine, Banque des moyennes entreprises et des ETI au sein du Groupe BPCE, présente les résultats de son 18ème Observatoire Banque Palatine des PME/ETI (CA de 15 à 500 millions d’€) réalisé  auprès de 301 dirigeants par l’Institut OpinionWay en partenariat avec le magazine Challenges et la chaîne i>Télé.

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La confiance pour leur activité marque le pas

La confiance des dirigeants de PME/ETI pour leur propre activité est une nouvelle fois en baisse et perd cinq points depuis avril. Si elle demeure encore à un niveau très élevé (75% contre 70% au début de l’année), elle est désormais en dessous de la moyenne observée depuis janvier 2012 (76%).

47% des dirigeants prévoient une stabilité de leur chiffre d’affaires sur les six prochains mois et un tiers des patrons misent malgré tout sur la croissance. Pour ces derniers, leurs prévisions de croissance pour les six prochains mois s’établissent en moyenne à 4,4%, approchant le niveau envisagé en janvier 2012, à 4,6%.

En revanche, ils sont moins optimistes quant à l’économie mondiale et française. Il n’y a pas de brusque perte de confiance mais un effritement progressif depuis le mois de mars (-9 points en 3 mois). Seuls 3 dirigeants de PME/ETI sur 10 ont encore confiance en l’économie mondiale ou française (- 8 points en 2 mois).

L’emploi en berne

Huit dirigeants sur dix envisagent une stabilité de l’emploi salarié pour les six prochains mois, (stable par rapport à mai). Cependant, pour la première fois depuis l’instauration du baromètre, le solde d’emplois salariés est négatif. Il y a plus d’entreprises qui envisagent de réduire leurs effectifs que d’entreprises prévoyant d’embaucher.

Pour ce qui est de l’emploi des cadres, les mêmes tendances sont enregistrées : la stabilité est toujours fortement envisagée, et le solde d’emplois cadres est nul.

Les priorités stratégiques des PME/ETI

Pour la moitié des dirigeants de PME/ETI (51%), l’objectif principal est de diversifier leurs secteurs d’activité, leurs clients ou leurs marchés. La seconde priorité est de maintenir leur indépendance (42%).

Le rapprochement entre PME/ETI

Les dirigeants de PME/ETI ont encore des difficultés à envisager un rapprochement stratégique avec des concurrents pour développer leur activité. En moyenne, seuls 2 dirigeants sur 5 se déclarent prêts à un rapprochement, que ce soit pour répondre à de grands appels d’offres (43%), pour investir plus efficacement (43%) ou pour partager leurs ressources (42%).

S’ils pouvaient choisir le « repreneur idéal » en cas de cession de leur entreprise, le quart des dirigeants de PME/ETI opteraient pour un grand groupe français avec lequel ils travaillent déjà et 20% pour un de leurs concurrents, bien avant le marché boursier ou les fonds financiers (à respectivement 2% et 3%).

Les relations avec les fournisseurs et les banques

Les PME/ETI déclarent toutes avoir de bonnes relations avec leurs principaux fournisseurs (dont 26% de très bonnes relations) et 98% déclarent avoir de bonnes relations avec leurs principaux banquiers (29% de très bonnes relations).

Je note que la dégradation du contexte économique inquiète de plus en plus les dirigeants de PME/ETI. Cette tonalité négative se ressent désormais sur la confiance qu’ils ont concernant l’évolution de leur activité et de l’emploi. Par ailleurs, et ce n’est pas une surprise, leur optimisme reste corrélé à l’évolution des marchés financiers qui se sont fortement dégradés depuis avril. Seule une stabilité des marchés financiers aura un impact fort et immédiat sur le moral des chefs d’entreprises. Il devient donc urgent d’apporter une réponse à la crise des dettes souveraines. Une réponse durable.

Pour Frédéric Albert, Directeur adjoint du Développement d’OpinionWay« malgré une confiance encore forte en leur propre activité pour les trois quart d’entre eux, les dirigeants de PME-ETI sont de plus en plus méfiants quant au contexte économique général (tant français que mondial). Ce manque d’optimisme pèse sur les perspectives d’emplois qui sont nulles pour les 6 mois à venir. »

> Consulter les résultats de l’étude

> Consulter le blog de Daniel Karyotis

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