Quarts de finale en vue pour les Bleus?

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Une très bonne opération

A la suite de leur victoire probante face à des Ukrainiens qui ont été assez largement dominés, les Bleus sont en très bonne position pour arriver en phase finale de l’Euro, d’autant que la Suède, prochain adversaire des tricolores, a perdu face aux Anglais et est éliminée. Mieux vaut jouer contre une équipe éliminée d’office qu’un adversaire qui joue son avenir…

Les Français ont pourtant eu très peur. Dominateurs d’entrée de jeu (après une interruption de match de près d’une heure, à cause d’un violent orage), se procurant plusieurs bonnes occasions, les joueurs de Laurent Blanc ont beaucoup gâché. A l’image d’un Jérémy Ménez qui a raté son face à face contre un, encore une fois, très bon Andriy Pyatov, ou d’un Karim Benzema qui dézone toujours autant, l’équipe de France a manqué d’efficacité en première période. Ce qui a failli lui coûter cher. Parfaitement lancé sur un contre, Andriy Chevtchenko butait sur Hugo Lloris. Peu sollicité, le portier français a montré qu’on pouvait compter sur lui quand il le fallait. Pendant ce temps, Jérémy Ménez a frisé l’expulsion après un coup de semelle contre un Ukrainien alors qu’il avait déjà un carton jaune.

Une seconde période remarquable

Mais au retour des vestiaires, la donne a changé. Jérémy Ménez, qui n’a pourtant pas brillé pendant le match, probablement en raison de quelques erreurs techniques et d’un manque d’efforts défensifs inexistants, a ouvert la marque à la suite d’un beau mouvement collectif (53^ème minute). Trois minutes plus tard, Yohan Cabaye, auteur d’un match tout simplement exceptionnel de combativité, d’implication et d’apport collectif, a doublé la mise d’une belle frappe croisée. Il aurait même pu inscrire un doublé, mais le poteau de Pyatov s’est interposé.

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Karim Benzema, lui, n’a pas marqué. Mais il a montré que ses dézonages pouvaient s’avérer fort utile. Par ses deux passes décisives, il a été essentiel dans le résultat des Français. Avec 7 offrandes sur ses 14 derniers matches, le Madrilène a de quoi sourire, même si sa mine désolée lors de son remplacement montre bien qu’un attaquant n’est réellement satisfait que lorsqu’il marque.

Ensuite, que dire de la prestation de Franck Ribéry ? Il a été ce soir tout simplement excellent. Très impliqué défensivement, l’ailier gauche a montré tout sa combativité. Offensivement, il a mis au supplice la défense ukrainienne, qui n’a jamais réussi à le maîtriser. Il est d’ailleurs à l’origine du premier but. Omniprésent, la plupart des occasions françaises sont d’ailleurs nées de ses courses balle au pied, pleines d’explosivité. Samir Nasri, repositionné dans l’axe, a tiré de bons coups de pied arrêtés et a eu quelques fulgurances. C’est insuffisant, mais encourageant.

Bilan mitigé en défense

Défensivement, le bilan est un peu plus mitigé, même si la France n’a pas pris de but. Gaël Clichy, préféré à Patrice Evra, a fait mieux que le Red Devil. Fébrile en première période, l’arrière gauche a ensuite livré une très bonne seconde mi-temps.

Mathieu Debuchy, lui, a été très au point en défense, mais s’est montré moins présent que d’habitude dans l’animation offensive et ses centres se sont parfois avérés médiocres. Surprenant de la part d’un joueur si habile dans cet exercice. Un match correct toutefois.

Enfin, les défenseurs centraux n’ont toujours pas rassuré. On a vu des sautes de concentration chez Adil Rami, et des relances ratées chez Philippe Mexès. Mais il y a du positif néanmoins: le joueur de Valence a bien maîtrisé son match dans les airs tandis que le Milanais a réussi à tenir Chevtchenko.

Résultat : un match gagné 2-0, qui ouvre tout grandes les portes des quarts de finale aux Bleus,  qui ne devront densifier encore leurs efforts s’ils veulent se hisser sur le podium suprême…