[image:1,l]Le Comité du patrimoine mondial s’est réuni, jeudi 28 juin afin d’accepter la requête du gouvernement malien de placer Tombouctou et le Tombeau des Askia, situé à Gao, sur la liste du Patrimoine mondial en péril. Cette décision intervient en plein conflit armé entre plusieurs rebellions islamistes et Touaregs dans ces régions du pays.
L’Unesco appelle à la protection de deux monuments du patrimoine historique
Le Comité, réuni à Saint Petersbourg jusqu’au 6 juillet a également demandé aux pays voisins du Mali de faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de prévenir le trafic d’objets culturels provenant de ces sites. L’Unesco est inquiète de voir que certains objets, notamment quelques vieux manuscrits, auraient été volés et envoyés à l’étrangers par plusieurs groupes de trafiquants.
Les 21 membres du Comité du patrimoine mondial ont expressément demandé à l’Union africaine et à la communauté internationale de faire son possible pour participer à la protection de Tombouctou, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1988, et le Tombeau des Askia, inscrit en 2004.
Des mesures de protection sont demandées à la communauté internationale
La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a expressément demandé une coopération internationale afin de protéger ces deux sites qui sont les témoins de l’âge d’or de Tombouctou, au XVIème siècle et d’une histoire qui remonte jusqu’au 5ème siècle de l’Hégire. Ces recommandations ont été toutes particulières concernant le Tombeau des Askia, construit au XVIIème siècle.
Irina Bokova avait demandé l’envoi d’une mission au Mali, en mai dernier, afin d’envisager les différents moyens de travailler avec les autorités afin de préserver ces deux sites.
La Liste du patrimoine mondial en péril est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et pour encourager des mesures correctives.