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Trois changements, quatre nouveaux ministres

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Conformément à la tradition, au lendemain du second tour des élections législatives, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a remis sa démission et celle de son gouvernement au président de la République qui l’a immédiatement reconduit à la tête du gouvernement. Jeudi 21 juin, peu avant 21h, la liste complète du nouveau gouvernement Ayrault II est tombée.

Une parité parfaite

Si la plupart des ministres de la formation Ayrault I restent en place, le gouvernement accueille quatre nouveaux ministres. Ils sont désormais 38, 19 hommes et 19 femmes, conformément aux vœux du président.

Quelques semaines après l’élection de François Hollande et la nomination du gouvernement, si les ministres n’ont pas vraiment eu le temps de faire leurs preuves, Jean-Marc Ayrault a tenu à procéder à quelques changements d’affectation.

Quelques changements d’affectations

Proche de Ségolène Royal et députée de la deuxième circonscription des Deux-Sèvres depuis 2007, Delphine Batho, auparavant ministre déléguée à la Justice, devient ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, poste confié précédemment à Nicole Bricq. A l’origine de ce changement, une mauvaise entente entre l’étoile montante du PS et la garde des sceaux, Christiane Taubira. A 39 ans, elle est désormais à la tête d’un ministère important, sans pour autant avoir de compétences particulières en la matière. Delphine Batho, après avoir été longuement engagée dans le syndicalisme étudiant, est devenue vice-présidente de l’association SOS Racisme de 1992 à 1998. De 2003 à 2008, elle était chargée des questions de sécurité au PS.

Nicolas Bricq quitte le ministère de l’Ecologie et rejoint une fonction qui correspond mieux à ses compétences, au ministère du Commerce extérieur. Députée de la sixième circonscription de Seine-et-Marne en 1997 puis sénatrice du même département depuis 2004, elle s’est fait connaître pour ses études et sa connaissance des questions fiscales et budgétaires. Elle a notamment produit un rapport, en 1998, sur la fiscalité au service de l’environnement, un autre en 2011 sur les prélèvements obligatoires et leur évolution. Si sa nomination à l’Ecologie avait surpris, ce changement d’affectation permet à Nicole Bricq de prendre la tête d’un domaine qui lui correspond beaucoup mieux – au sein de la vaste structure de Bercy.

Finalement, Yamina Benguigui, auparavant ministre déléguée aux Français de l’étranger et à la Francophonie auprès de Laurent Fabius, perd son premier porte-feuille et prend le titre de ministre déléguée à la Francophonie. Réalisatrice franco-algérienne, elle est engagée en politique depuis 2008, année où elle est devenu adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanoé. Elle était surtout connue pour avoir réalisé le documentaire Mémoires d’immigrés en 1997, le long métrage Inch’Allah dimanche en 2001 et Aïcha en 2007.

Quatre nouveaux ministres

Quatre nouvelles personnalités font leur entrée au gouvernement, deux hommes et deux femmes, permettant ainsi de conserver une parité parfaite à la tête de l’Etat.

Thierry Repentin devient ministre délégué à la Formation professionnelle. Originaire de Savoie, il est conseiller général de Chambéry à partir de 1998 et sénateur de Savoie depuis 2004. Spécialiste des questions du logement, pour avoir notamment travaillé, dans le gouvernement Jospin, auprès du secrétaire d’Etat au Logement, et être devenu président du mouvement HLM en 2008 avant d’être responsable du pôle « Habitat et politique de la ville » pendant la campagne de François Hollande. Sa nomination dans un ministère consacré à l’Emploi témoigne de la volonté du gouvernement de mettre tout en œuvre pour lutter contre le chômage.

Pour reprendre la charge des Français de l’étranger, une femme, en la personne d’Hélène Conway. A 51 ans, elle fait ses premiers pas dans un gouvernement. Auparavant sénatrice des Français de l’étranger, elle est née en Algérie et a vécu durant 25 années de sa vie en dehors des frontières de la France, en Irlande ou encore au Royaume-Uni. Professeure d’université, elle est engagée au Parti socialiste depuis de nombreuses années et a notamment créer une section du PS à Dublin en 1997. Au Sénat, Hélène Conway se consacrait aux questions liées aux affaires étrangères, à la défense et aux forces armées.

Guillaume Garot prend la charge de l’agro-alimentaire en tant que ministre délégué. Proche de Ségolène Royal, dont il a été le porte-parole en 2009. Député-maire de Laval et président de la communauté d’agglomération de Laval, il est devenu le premier député PS élu au scrutin majoritaire dans la Mayenne.

Finalement, Anne-Marie Escoffier se chargera des questions de décentralisation. Originaire des Landes, elle est sénatrice de l’Aveyron depuis 2008. Membre du Parti radical de gauche (PRG) elle était chargée, au Sénat, de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation. A 69 ans, cette ancienne préfète entre pour la première fois dans un gouvernement. 

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