Parmi les 577 nouveaux membres de l’Assemblée nationale, élus lors du second tour des législatives, dimanche 17 juin, une petite dizaine sont issus de l’immigration.
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Ils sont neuf et représentent les nombreuses communautés étrangères de France. Au soir du 17 juin, neuf députés issus de l’immigration ont été élus au Palais Bourbon.
Plusieurs députés étrangers à l’Assemblée
Parmi eux, Kader Arif, nommé ministre délégué aux Anciens Combattants par Jean-Marc Ayrault, a été élu dans la 10ème circonscription de Haute Garonne. Pour conserver sa place au gouvernement, il cède sa place à sa suppléante, Émilienne Poumirol.
Seybah Dagoma, 34 ans, est née à Nantes mais ses parents sont originaires du Tchad. Elle a été élue avec l’honorable score de 70,10% face au candidat UMP Benjamin Lancar dans la cinquième circonscription de Paris.
Pour l’accompagner, les socialistes plus connus Razzy Hammadi, ancien président des jeunes socialistes, et Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme font également leur entrée au Parlement.
Une majorité de femmes
Dans la troisième circonscription de Côte d’Or, une autre socialiste a décroché un siège à l’Assemblée. Kheira Bouziane, originaire du Maghreb, a été élue à Dijon.
Originaire du Maghreb également, Chaynesse Khirouni a été élue à Nancy.
Deux Guadeloupéennes installées en métropole siègeront à l’Assemblée. Hélène Geoffroy pour la septième circonscription du Rhône et Georges Pau-Langevin pour la 15ème circonscription de Paris – celle-ci restera sans doute au gouvernement.
Pour les Français de l’étranger, les élus Corinne Narassiguin et Pouria Amirshahi, représentants de la diversité, siègeront pour les première et neuvième circonscriptions.
Le Cran exige une parité communautaire
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) estime pour sa part que ces neuf députés, 7 si l’on enlève les deux Françaises, ne sont pas représentatifs de la société. Considérant sans doute que les électeurs devraient voter pour des communautés davantage que pour des idées, le Cran réclame désormais une « loi sur la représentation de la diversité en politique ».
Selon cette association, les Français immigrés représentent plus de 10% de la population et ne seront représentés qu’à hauteur de 1,4%. Un chiffre insuffisant.
