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Vers une déclaration finale décevante?

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Boucler le projet de déclaration finale avant l’arrivée des chefs d’Etats. Le Brésil en avait fait une priorité. Mardi 20 juin à midi, le pays hôte a finalement obtenu, à l’arrachée, l’accord des délégués des 193 Etats membres de l’ONU. Le texte de 49 pages auquel ont abouti les séances de travail, intitulé « l’avenir que nous voulons », sera signé vendredi soir, dernier jour de la conférence Rio+20.

« Les attentes des pays en développement ont été prises en compte dans la déclaration », a déclaré Luiz Alberto Figueiredo Machado, ambassadeur du Brésil à Rio+20. « Les négociations ont abouti à une conclusion réussie. Nous avons maintenant un texte qui sera adopté à la conférence » s’est, quant à lui, réjoui Sha Zukang, le secrétaire général de la conférence, dans un communiqué.

La question de l’économie verte non réglée

Le résultat est pourtant loin d’être satisfaisant. Notamment parce que le document ne règle en aucun cas la question de l’économie verte. La notion n’ayant pas été strictement définie, le principe sera difficile à mettre en œuvre. « On a été prudents, la définition n’est pas parfaite. Le principe n’a pas à être adopté en tant que tel, » a expliqué à France 24 le porte-parole de la délégation brésilienne.

L’idée d’une agence onusienne de l’environnement rejetée

Autre point de discorde, l’idée, défendue par la France, de la création d’une agence onusienne de l’environnement, n’a finalement pas été retenue. Les délégués des Etats membres ont préféré renforcer le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Un point qui sera évoqué en fin d’année, lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

Un échec épique

Pour les ONG et autres membres de la société civile la déception est réelle : Interrogé par France 24, Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, a regretté que Rio +20 se soit « transformé en échec épique ». « Cela a échoué sur l’équité, échoué sur l’écologie et échoué sur l’économie. […] C’est le dernier souhait et testament du modèle de développement destructif du XXème siècle, » a-t-il estimé. 

> Consultez notre Dossier spécial Rio+20 : repenser le développement durable

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