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Xavi et Özil, des meneurs

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Xavi : le stratège

Xavi est moins en forme ces derniers temps. A 32 ans, le milieu catalan commence lentement à décliner, surtout physiquement. Il n’aura jamais le Ballon d’or, ce qui est à ce jour l’une des plus grandes injustices que le football ait connu. Mais qu’importe, le Ballon d’or est une récompense individuelle et, au final, Xavi a toujours joué pour les autres. Le joueur n’est ni le plus technique, ni le plus rapide, ni le plus flamboyant, mais pourtant il est l’un des plus grands du football contemporain. Au moins.

Car Xavi voit. Il voit ce qui se passe à gauche lorsqu’il regarde à droite. Il sent les joueurs qui partent dans son dos, il anticipe les mouvements de ses coéquipiers comme de ses adversaires. Quand tout apparaît bloqué, verrouillé, clos, il suffit de passer le ballon à Xavi. Et, presque miraculeusement, le magicien du Barça va faire la passe auquel personne n’aurait pensé et que, de toute façon, personne n’aurait voulu tenter. De manière parfaite, au moment parfait.

Moins en vue cette saison, le Catalan reste très dangereux pour tous les adversaires de l’Espagne. Et si l’homme de l’ombre des Blaugranas ne cherche pas la lumière, il cherchera encore une fois à faire briller les autres.

Mesut Özil : le guide

Au Real Madrid, il y a Cristiano Ronaldo. Mais pas seulement. Pour la première fois depuis des années, le club madrilène a enfin semblé surclasser son rival catalan. Si le Portugais n’y est bien sûr pas étranger, un autre joueur semble être le grand artisan de ce retour au premier plan. Et cet homme, c’est bien sûr Mesut Özil. Avec 24 passes décisives toutes compétitions confondues, le milieu offensif a livré une nouvelle fois une saison exceptionnelle avec le Real, éclipsant pour de bon la concurrence du Brésilien Kaka dès janvier.

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Excellent dribbleur, doté d’une vision du jeu digne de Xavi, le jeune Allemand dispose de toutes les caractéristiques indispensables à un meneur de jeu moderne. Capable d’illuminer une rencontre par ses contrôles déroutants, ses passes pleines d’à propos, sa conduite de balle impressionnante ou même ses frappes de loin à la sauce Bundesliga, le numéro 10 madrilène a conquis le très exigeant public du Santiago Bernabeu dès ses premiers matchs, une performance rarissime.

Face au Portugal toutefois, l’ancienne star du Werder de Brême n’a pas livré un grand match et porte une certaine part de responsabilité dans le fonctionnement poussif de l’entre-jeu allemand. Contre les Néerlandais, si l’on a vu du mieux, c’est bien un incroyable Schweinsteiger qui a brillé de mille feux, délivrant deux passes décisives à Mario Gomez. Nul doute que le meneur madrilène ne voudra pas se laisser éclipser aussi facilement.

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