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A peine élu, Enrique Peña Nieto déjà contesté

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Un scrutin entaché par la fraude ?

Ce ne sont pas des cris de joie que l’on a entendu ce lundi 2 juillet dans l’après-midi dans les rues de la capitale mexicaine. Ce que l’on a entendu, ce sont les voix d’une foule imposante – 25 000 personnes – qui résonnaient. « Le Mexique sans PRI ! (Parti Révolutionnaire Institutionnel) » « Ici on voit, ici on voit que Peña Nieto président ne sera pas ». Les jeunes activistes du mouvement universitaire « yo soy 132 » veulent le faire savoir : ils n’acceptent pas les résultats de ce scrutin qu’ils disent entaché par la fraude.

La gauche conteste les résultats du scrutin 

Une accusation que reprend le candidat de la gauche Andres Manuel Lopez Obrador : « Nous ne pouvons accepter un résultat frauduleux […] l’élection a été trop sale […] remplie d’irrégularités avant, pendant et après ». Le représentant de la coalition électorale des partis de gauche a déclaré être prêt à déposer des recours. Il dénonce des achats massifs de votes et la proximité – avérée et dénoncée par la presse étrangère – de Enrique Pena Nieto avec les médias nationaux qui ont largement contribué à la popularité que connaît le nouveau Président.

Un mode de scrutin qui ne légitimise pas le président

Au-delà des supposées fraudes, c’est le manque de légitimité du centriste qui est mis en cause. Le mode de scrutin – uninominal à un tour – ne permet au candidat du PRI de se réclamer que du vote de – aux dernières estimations – 38,15 % des 63,14 % d’électeurs mexicains ayant participé à l’élection. Il est toutefois probable que même si le scrutin avait eu deux tours, Enrique Peña Nieto aurait été élu, grâce au report des voix du PAN (Parti d’Action Nationale) dont la candidate, Josefina Eugenia Vasquez Mota, a recueilli 25,40 % des suffrages.

Le PRI fait peur

Clientélisme. Corruption. Autoritarisme. Le PRI fait peur. Durant 72 ans il a dirigé le Mexique d’une main de fer et sans partage et, même si aujourd’hui Enrique Pena Nieto affirme que le PRI en a terminé avec ces pratiques, une partie de la population ne croît pas à la nouvelle façade du parti politique. Roberto Rios Orozco, un membre actif du mouvement de contestation étudiant, explique ce manque de confiance par une phrase simple : « Le PRI, c’est une histoire de businness.»

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