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Camille Muffat : le sacre d’une nageuse hors du commun

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Camille Muffat, médaillée d’or aux Jeux Olympiques

Camille Muffat s’est illustrée, dimanche 29 juillet, dans les bassins du Centre Aquatique de l’Est londonien. La nageuse niçoise qui reconnaît avoir « toujours rêvé d’une médaille olympique », a maîtrisé la course du début à la fin. « La reine des bassins » a ainsi remporté le 400 m nage libre des JO de Londres en 4:01.45, devançant donc l’Américaine Allison Schmitt, 2e en 4:01.77, et la Britannique Rebecca Adlington, 3e en 4:03.01.

L’élève de Fabrice Pellerin devient ainsi la deuxième nageuse française championne olympique de l’histoire, après Laure Manaudou, sacrée dans la même épreuve huit ans plus tôt, aux JO d’Athènes. Son entraîneur, avoue avoir vécu «un orgasme tantrique. C’est la première fois de ma vie que je crie aussi fort», plaisante-t-il.<!–jolstore–>

« Une volonté de fer »

La nageuse niçoise a dû faire preuve d’une détermination et d’une volonté de fer pour en arriver jusqu’au titre suprême de championne olympique : « (…) je me dis que je veux être la meilleure et qu’un titre olympique pourrait concrétiser cela». Dotée d’une polyvalence naturelle, la nageuse a pourtant quitté le 200 m 4 nages il y a deux ans, pour se consacrer à l’unique nage libre. La Niçoise raconte avoir dû s’entraîner tous les jours de manière intensive pour atteindre ce niveau. «Ce que sais, c’est que tous les matins, j’étais à sept heures dans l’eau (…) et que tous les soirs j’étais morte». «En stage, on nage plus que tout le monde (…) On nage même le dimanche. C’est dur à vivre» a t-elle expliqué au Parisien.

Le parcours d’une « reine des bassins »: chronique d’un sacre annoncé

En 2005, lors des championnats de France à Nancy, Camille Muffat, alors âgée de 15 ans, remporte le 200 mètres 4 nages, devant Laure Manaudou. Deux ans plus tard, elle remporte le bronze européen, toujours sur 200m 4 nages. Elle rentrera ensuite bredouille des Jeux de Pékin en 2008 et des Mondiaux de Rome en 2009. L’année suivante, lors des championnats d’Europe de Budapest, la nageuse licenciée de l’Olympic Nice Natation finit à la quatrième place, et décide alors de se consacrer au crawl. Son entraîneur déclarera: «Le 4 nages, on en avait fait le tour. Elle en avait marre d’être championne de la polyvalence, il fallait devenir la championne tout court». En 2011 à Dubaï, Camille Muffat remporte le titre mondial du 200m en petit bassin, puis décroche deux médailles de bronze sur 200 m et 400 m nage libre lors des Mondiaux à Shanghai, la même année. Chronique d’un sacre annoncé…

« Championne olympique, le rêve d’une vie »

La victoire de la nageuse niçoise sonne comme une revanche pour les Français du relais 4 x 100 mètres nage libre, qui ne restent ainsi plus sur les échecs des Jeux de Pékin, quatre ans plus tôt.

Cependant épuisée physiquement, Camille Muffat ne s’est pas imposée, lundi 30 juillet, sur le 200m nage libre, distance sur laquelle elle est la deuxième performeuse mondiale de l’année. Elle s’est contentée du 12e temps (en 1’58 »49), derrière l’Italienne Federica Pellegrini (1’57 »16) et les Américaines Allison Schmitt (1’57 »33) et Missy Franklin (1’57 »62). Pas d’inquiétude pour autant, pour la championne olympique qui n’attend « strictement rien » du 200 m, qu’elle considère comme « un bonus »: « Un titre olympique, c’était ce que je voulais. Deux, je n’y ai jamais pensé. Le deuxième va être très compliqué vu que les deux courses sont collées. Mais si je peux avoir une médaille, ce serait encore mieux » a-t-elle expliqué.

Même si Camille Muffat ne réalise pas de deuxième exploit aux JO sur le 200 mètres nage libre lors de la finale mardi prochain, on ne pourra rien lui reprocher: «Là je pense qu’on ne pourra plus rien me dire. Je l’ai fait, il n’y a plus rien d’important», a t-elle- lâché au journal L’Equipe. La Niçoise, qui n’a pas tout à fait atterri,  avoue « ouvrir le tiroir pour en sortir la médaille » au beau milieu de la nuit. Juste pour être sûre qu’elle n’a pas rêvé. En admirant l’or entre ses mains, elle réalise peu à peu, puis se dit que « c’est un moment qui n’arrive qu’une fois dans une vie ».

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