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De Ga-Masehlong à Prétoria
Caster Semenya est née le 7 janvier 1991 à Ga-Mashelong, près de Pietersburg, dans la région, très conservatrice, de Limpopo en Afrique du Sud. Sa famille est aisée. Elle a vécu toute son enfance dans le village de Fairlie. Naturellement disposée au sport de part son physique très masculin, elle s’y dédie entièrement et participe à sa première compétition internationale en 2009 à l’occasion des Championnats d’Afrique junior d’athlétisme. Elle commencera cette année des études en sciences du sport à l’université de Prétoria.
Médaillée d’or aux Championnats mondiaux d’athlétisme
Ce seront ses premiers Jeux, mais pas sa première compétition internationale. Caster Semenya, membre de la délégation sud-africaine pour les Jeux de Londres, a fait son entrée au niveau international, en 2009, lors des Championnats mondiaux d’athlétisme de Berlin. Elle y a remporté le 800 mètres avec un temps de 1 minute 55 secondes et 45 centièmes, soit 2,45 secondes de moins que sa talonneuse, la championne en titre de l’époque Janeth Jepkosgei.<!–jolstore–>
Une renommée toute récente
Sa renommée est toute récente. Avant qu’elle ne brille aux Championnats Mondiaux d’Athlétisme, la jeune athlète – alors âgée de 18 ans – était relativement inconnue du grand public. Elle n’était d’ailleurs passée en dessous de la barre des 2 minutes qu’une seule fois auparavant, durant les Championnats d’Afrique junior d’athlétisme. Auparavant, son meilleur temps n’avait été que de 2 minutes 4 secondes et 23 centièmes durant les Jeux de la Jeunesse du Commonwealth en 2009 à Pune en Inde.
Suspendue onze mois à cause de son physique
De telles performances sont si rares chez les jeunes athlètes féminines, que couplées au physique masculin de Caster Semenya, elles ont été à l’origine de suspicions concernant son genre sexuel. Tout juste trois heures avant qu’elle ne remporte les Championnats mondiaux d’athlétisme, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme ouvrait une enquête pour établir si oui ou non elle était de sexe féminin. Après 11 mois de suspension et de nombreux tests médicaux, Caster Semenya a pu revenir dans la course, confirmée dans sa féminité.
Sa qualification pour les Jeux a été un soulagement pour elle
La sportive sud-africaine a connu une série de revers. Une blessure au dos lui a coûté sa participation aux Jeux du Commonwealth et une brouille avec son entraîneuse. Semenya s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Londres en avril avec un temps de 1 minutes 59 secondes et 58 centièmes. L’événement a été accueilli avec soulagement par l’athlète qui, lors de ces deux premières courses de l’année n’avait pas réussi à descendre en dessous des 2 minutes. Il était nécessaire de descendre deux fois en dessous de 2 minutes pour se qualifier.
Favorite pour l’or à Londres
Malgré sa défaite face à sa rivale, la kenyane Pamela Jelimo durant la 51e édition du Golden Spike Ostrava, en avril, Caster Semenya reste la favorite dans la course à la médaille d’or olympique et même, pour battre le record du monde établi à 1 minute 53 dixièmes et 28 centièmes par la Tchèque Jarmila Kratchvilova en 1983. Cette victoire, si elle la décroche, Caster Semenya veut la dédier à Nelson Mandela, le héros sud-africain.
Vers un futur record mondial ?
Il y a peu son coach a déclaré espérer que la sportive batte le record du monde durant ces Jeux. Caster Semenya, elle, ne veut pas parler de certitudes : « C’est une question de travail, vous ne pouvez pas affirmer [que vous allez battre le record du monde] […] vous devez travailler dur, vous devez vous donner entièrement […] la discipline, la concentration… Tout ça, ça compte. Alors, oui, peut-être qu’elle a dit que j’allais le faire, mais cela dépend de moi, si je m’entraine dur […] si je suis forte mentalement, alors oui : j’y arriverai ».
Global Post / Adaptation Stéphan Harraudeau – JOL Press