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Enrique Pena Nieto est-il en danger?

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Le PRI est affaibli

Le raz-de-marée devait être inévitable. Le candidat du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) était le vainqueur désigné de l’élection présidentielle mexicaine. Pourtant, aujourd’hui, sa victoire est bien plus terne qu’il n’y paraissait le 1er juillet. Enrique Pena Nieto a remporté le scrutin, c’est un fait. Mais pas avec l’avance que lui prêtaient les sondages, car si les premières estimations, fondées sur un décompte des votes précoce et un peu rapide, donnaient une large avance au candidat du PRI, les derniers chiffres de la Commission électorale mexicaine marquent un resserrement important de l’écart entre les candidats – 6,62 points séparent désormais le candidat du PRI de Andres Manuel Lopez Obrador, candidat du Parti de la Révolution Démocratique (PRD). Une position relativement inconfortable que confirment les résultats des élections législatives : avec seulement 207 des 500 sièges à l’Assemblée et 52 des 128 sièges au Sénat, le PRI devra composer avec les autres forces politiques.

Les recomptages ne changeront rien

Sur le plan social, la position du PRI n’est guère meilleure. Les manifestations anti-Pena Nieto se multiplient dans le pays. Le mouvement étudiant d’opposition « Yo Soy 132 » continue de prendre de l’ampleur et les suspicions de fraudes se transforment en certitudes à mesure que des documents vidéo et des témoignages sont repris par la presse internationale. Les tribunaux ont encore jusqu’à septembre pour procéder aux vérifications, mais comme le souligne Laurence Cuvillier, correspondante au Mexique pour France 24, cela ne changera rien : « A quoi bon recompter les bulletins et affiner les résultats ? La plupart des fraudes n’ont pas été visibles dans les urnes. Mais dans la rue ».

Une contestation populaire avant d’être politique

Mais, contrairement à la situation que connaissait le pays durant l’élection présidentielle de 2006, la contestation ne provient pas aujourd’hui que d’une force politique mais aussi d’une partie importante de la population mexicaine. Quelles que soient les démarches engagées par la gauche – Andres Manuel Lopez Obrador devrait déposer aujourd’hui un recours auprès de la justice – les chances d’invalidation du scrutin sont minimes, mais l’amplification des mouvements populaires, elle, pourrait faire une différence

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