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Essais médicamenteux: dix morts par semaine en Inde

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Un problème grandissant

Le gouvernement indien à bien l’intention de mener une enquête sur cette hausse surprenante du taux de mortalité liés aux essais cliniques effectués dans le pays. Une décision prise après la publication récente d’un rapport de l’Organisation mondiale de la santé. Selon cette étude, dix personnes par semaine seraient mortes entre 2008 et 2011. Des décès survenus une semaine seulement après les tests.

Malgré le vent de protestation publique, le taux de mortalité à la suite d’essais cliniques en Inde est resté particulièrement haut, rapporte l’Indian Express.

Des chiffres alarmants

438 décès ont été signalés en 2011, 668 personnes seraient mortes en 2010, 637 en 2009 et 228 en 2008, (année où le taux a commencé à augmenter) d’après la base de données internationale de l’OMS.
Malgré tout, le nombre d’essais médicamenteux menés en Inde reste faible. Ces tests ne représentent qu’à peine 1,5% du total mondial, en dépit des affirmations selon lesquelles l’Inde serait une nouvelle plateforme mondiale pour la recherche pharmaceutique. Néanmoins, ce chiffre est en constante augmentation.

Les registres indiens d’essais cliniques indiquent également que seuls 25% des tests sont destinés à la recherche mondiale. Les 75% restants concernent des produits destinés aux autochtones, indique le journal.

Un suivi insuffisant

Le scandale des tests indiens est un problème de grande ampleur. Des milliers d’institutions sont impliquées, dans les grandes villes, mais aussi dans les petits villages de province, explique Amar Jesani de l’Indian Journal of Medical Ethics.

Alors que les compagnies sont tenues d’enregistrer leurs essais, aucun système comparable n’existe pour les comités d’éthique chargés d’évaluer leurs protocoles de recherche.

Seule une poignée de ces comités possèdent une accréditation officielle, ce qui signifie que la plupart des observateurs censés suivre ces protocoles, n’ont jamais été évalués ni validés par un organisme extérieur. La plupart d’entre eux ne publient pas tous les éléments concernant le nombre d’essais cliniques réalisés, ni quelles méthodes ont été utilisées pour surveiller le test des médicaments.

Global Post/ Adaptation Henri Lahera pour JOL Press

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