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Faut-il créditer les propos de Voeckler?

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Ce billet ne va certainement pas faire plaisir à un grand nombre de fanas de cyclisme dans l’Hexagone, mais l’actualité récente, voire de ces dernières années, sur le Tour de France, nous pousse à réagir aux propos du vainqueur de cette première étape alpestre, non sans reconnaître en Thomas Voeckler un grand cycliste. Mais en termes de communication, on peut faire mieux. Explications.

Certes, nous ne sommes pas dans le corps de Thomas, ni médecin, mais pour un homme frôlant l’abandon, après avoir été incertain de départ, on peut remarquer sa très inattendue et fulgurante résurrection. Il aura beau nous affirmer qu’il dit toujours la vérité, nous ne pouvons le croire. Ah oui, avant et au début de la Grande Boucle, Voeckler souffrait le martyr du genou. Ce qui l’avait contraint à abandonner une épreuve, à ne pas participer à une autre (en guise de préparation au TdF), être à la ramasse la première semaine, jusqu’à envisager de se retirer de la plus grande course au monde.

Comment expliquer, alors, qu’après 1 625,4 kilomètres de course le leader de la formation Europcar trouve les ressources de remporter une étape de montagne, empochant par ailleurs le maillot du meilleur grimpeur et la combativité (mais cela c’est tout à fait normal, il est Français, car ils étaient 5 en tête, mais quatre étrangers…)? On a beau être conciliant -voire très conciliant- avec ces sportifs, mais il y a des bornes à ne pas franchir.

Nous nous souvenons avoir eu, un jour, très mal à un genou. Avec l’aide du toubib, nous avons réglé ce problème en quelques jours… d’inactivité. Mais oui, nous ne sommes pas des sportifs de haut vol, des as de la spécialité, des surhommes! Mais au fait, Thomas Voeckler est-il un surhomme? Non, nous ne le pensons pas le moins du monde. Alors, faire tout un foin pour des questions de dopage, tirer à boulets rouges sur un coureur de chez Cofidis, et puis s’illuminer dès le retour en force d’un Voeckler à l’agonie une semaine auparavant… Attention, nous ne sommes pas en train d’écrire que le vainqueur d’hier est un candidat pour une certaine agence. Non, nous voulons simplement exprimer ce que d’autres pensent sur la caravane.

Thomas Voeckler est un coureur très sympathique. Une force de la nature, aussi. Mais peut-on donner du crédit à ses propos, sans tomber dans l’aveuglement de pratiques condamnées pour les uns et « sans doute » excusées pour les autres. Nous voulons croire en un homme clair et net, nous espérons que les jours ou les semaines à venir ne donneront pas crédit à nos suspicions épidermiques, voir élucubrations.

Billet publié sur CyclismeRevue.eu
Robert Genicot

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