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Fitch Ratings laisse à Barack Obama son «AAA»

 

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Un satisfecit pour Barack Obama. En août 2001, les Etats-Unis s’était réveillés sous le choc d’une dégradation de leur note souveraine par l’agence de notation Standard & Poor’s. Depuis, chaque nouvelle annonce est attendue avec une certaine inquiétude. Soulagement donc, après la publication de la dernière évaluation de Fitch Ratings : le « AAA » est confirmé même s’il reste accompagné d’une perspective négative, justifiée par les incertitudes entourant la politique  budgétaire des Etats-Unis et les conséquences de la récession et de la crise de la dette qui sévissent en Europe.

Les louanges de Fitch Ratings

« La confirmation du AAA des Etats-Unis est appuyée par une économie très productive, diversifiée et riche, des taux de change et une politique monétaire flexibles et par l’extraordinaire flexibilité offerte par le statut de devise de réserve mondiale du dollar américain », explique l’agence de notation dans un communiqué. 

« Les risques budgétaires et macroéconomiques émanant du secteur financier sont modérés et diminuent. Le profil de crédit américain bénéficie également du respect du droit de la propriété, de l’administration de la loi et du degré élevé de stabilité politique et sociale », poursuit le communiqué. 

Fitch dit en outre s’attendre à une accélération de la reprise aux Etats-Unis en 2013 et 2014, et à moyen terme, et à un taux de croissance moyen autour de 2,5%.

Des incertitudes sur la politique budgétaire

Les risques baissiers qui pèsent sur les perspectives sont essentiellement imputables aux incertitudes qui entourent la politique budgétaire américaine à l’approche de l’élection présidentielle. Fitch confirme ainsi son jugement de novembre dernier, lorsqu’elle avait abaissé la perspective de la note des Etats-Unis, faisant part de ses doutes sur l’efficacité du processus budgétaire à Washington, une semaine après l’échec de la « super-commission » parlementaire chargée de trouver des moyens pour réduire le déficit de l’Etat fédéral.

Crise de la dette européenne et récession : deux menaces

Les Etats-Unis ne sont pas à l’abri des effets de la crise de la dette en zone euro. Ils ont, d’ailleurs, à maintes reprises – et encore au sommet du G20 de Los Cabos à la mi-juin – encouragé les Européens à en faire plus pour sortir de la crise, redoutant les conséquences pour leur propre croissance.

Plus se rapproche l’échéance présidentielle du 6 novembre, plus l’équipe de Barack Obama craint une dégradation subite de la conjoncture – et, accessoirement, un abaissement de la note souveraine américaine qui ne serait pas du meilleur effet.

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