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Idées

Françafrique : François Hollande et les partisans du statu quo

26.07.2012 par Gaspard -Hubert Lonsi Koko
Françafrique : François Hollande et les partisans du statu quo

Depuis son investiture à la présidence de la République française, le 15 mai 2012, François Hollande a déjà reçu six de ses homologues africains et s’est entretenu au téléphone avec plusieurs autres. Gaspard-Hubert Lonski Koko se demande si le Président socialiste se différenciera de ses prédécesseurs, quant à sa politique africaine.

[image: 1, l]

Depuis son investiture à la présidence de la République française, le 15 mai 2012, François Hollande a déjà reçu six de ses homologues africains. La réception du président en exercice de l’Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, a été suivie par celles du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Guinéen Alpha Condé, du Gabonais Ali Bongo Odimba, du Sénégalais Macky Sall et de l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Il fallait rassurer ceux qui n’ont pas encore eu le temps de faire le pèlerinage de Paris. Ainsi François Hollande s’est-il entretenu au téléphone avec le Tchadien Idriss Déby Itno et le Burkinabé Blaise Compaoré. Le Premier ministre malgache a fait, dans la même optique, un détour en France où il a rencontré le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin.

François Hollande et l’Afrique

L’Afrique serait-elle traitée de la même manière, sous la présidence socialiste, que n’importe quel autre continent ? Plus explicitement, François Hollande se différenciera-t-il de ses prédécesseurs, s’agissant de la politique africaine de la France ? En tout cas, le bal des visiteurs en provenance de l’ancienne zone d’influence française, communément appelée pré carré, a poussé bon nombre d’observateurs de la Françafrique à épiloguer sur la realpolitik du nouveau locataire du Palais de l’Élysée.

La situation au Mali

La prise du Nord Mali par les islamistes radicaux d’Ansar Dine a servi de prétexte idéal, à tous ces dirigeants d’anciennes colonies françaises, pour justifier leur séjour respectif en Île-de-France. Devait-on conclure que le président en exercice de l’Union africaine, Thomas Yayi Boni, n’était pas habilité à parler officiellement au nom de ses pairs africains ? Dans l’affirmative, pourquoi ne pas avoir constitué une délégation commune pour plaider de manière efficace la cause du peuple malien ? Les vieux démons sont toujours réticents, faut-il comprendre, au changement au profit des peuples. Jean-Pierre Cot et Jean-Marie Bockel en savent quelque chose.

Force est de constater que les visiteurs du Palais de l’Élysée ont privilégié une vision personnelle, dans l’espoir de faire croire à leurs opposants nationaux et aux riverains hostiles la probabilité d’un soutien indéfectible de Paris. En agissant de la sorte, ils sont retombés dans le piège du bilatéralisme, avec tout ce que cela comporte de négatif, au détriment du multilatéralisme.

Le risque d’immobilisme

Dans les rapports avec leurs homologues francophones d’Afrique, Valéry Giscard d’Estaing avait privilégié le copinage, François Mitterrand les sentiments, Jacques Chirac la familiarité et Nicolas Sarkozy le mépris. François Hollande restera-t-il indifférent ? Tous ses prédécesseurs, indépendamment de leur attitude, ont toutefois été animés de la volonté d’innover les relations franco-africaines. Mais les réseaux ont fini par faire triompher l’immobilisme au détriment de la novation. Au moment où l’on espère dépasser le statu quo, pour tendre vers une quelconque évolution dans les relations franco-africaines, le bal des inconscients confirme le fait que la décolonisation n’a rien changé à la colonisation.

Il est un fait indéniable que doit savoir l’équipe en place en France. Quand on s’aventure dans les eaux troubles de la Françafrique, on doit toujours faire attention à la force du courant généré par les forces opaques, mais pas occultes, derrière lesquelles s’abritent divers lobbies[1]. Il n’y a que des méandres à l’infini à cause de la sinuosité du parcours et des écueils à éviter avec habileté, que des coups à prendre, que des morts ensevelis dans les marigots à cautionner ou à remonter à la surface…

Vaincre le paternalisme

On ne pourra rompre avec le paternalisme que si l’on parvient à se débarrasser, des deux côtés de la Méditerranée, de l’esprit d’application des décrets relatifs à la loi-cadre Defferre du 23 juin 1956 qui avait accordé, au grand désespoir des anciens députés du groupe IOM[2] au Palais Bourbon, l’autonomie aux colonies d’Afrique dans le cadre de l’Union française. On attend de François Hollande, et de ses homologues africains, de sortir des schémas du passé. Il sera incompréhensible que le Président français, qui se bat à juste titre pour une démocratie sociale en Europe, devienne un capitaliste en puissance ou un impérialiste, voire un néocolonialiste, dans ses rapports avec le continent africain. Il lui faudra, dans les initiatives en vue des échanges humanistes avec l’Afrique, de la volonté – facteur déterminant pour affronter les lobbies pétrolier et militaire qui maintiennent des despotes au pouvoir.


[1] Il est conseillé de lire des ouvrages sur les relations franco-africaines – notamment Mitterrand l’Africain ? – pour plus de précisions.

[2] Les Indépendants d’Outre-mer constituaient, au Palais Bourbon, l’un des groupes politiques charnières dont l’appui était indispensable aux coalitions au pouvoir. Son organigramme se composait ainsi :

Président : Lamine Guèye – Vice-présidents : Charles Cros, Félix Houphouët-Boigny, Léopold Sédar Senghor – Secrétaire général : Raphaël Saller – Secrétaire Général adjoint : Borrey – Trésorier : Djim Momar Guèye.

Gaspard -Hubert Lonsi Koko


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