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Herman Van Rompuy prône une Europe à deux vitesses

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L’Europe emprunte la voie du fédéralisme. A la suite des récentes déclarations d’Angela Merkel qui assure que « plus d’Europe » devrait permettre à l’Union de sortir de la crise, Herman Van Rompuy, président de l’Union Européenne a également abordé l’idée d’une « Europe à deux vitesses ».

Une Europe à deux vitesses pour avancer vers le fédéralisme

Interrogé sur les conclusions du Sommet européen des 28 et 29 juin dernier, devant les députés, mardi 3 juillet, Herman Van Rompuy s’est prononcé en faveur d’un approfondissement de la zone euro et a affirmé que ces changements modifieraient inéluctablement la configuration de l’Union européenne, partagée entre les membres et les non-membres de la zone euro.

« Certaines solutions seront taillées sur mesure pour les pays dotés de la monnaie unique et pour ceux qui veulent l’adopter. Mais ces changements concerneront tous les Etats membres », a précisé le président de l’UE.

Avant la fin de l’année, Herman Van Rompuy devrait publier deux rapports qui permettront d’éclairer les changements que vivra l’Union européenne dans les prochains mois et prochaines années.

Consolider l’Union économique et monétaire

La premier devra être révélé en octobre et « explorera les possibilités de consolidation de l’Union économique et monétaire (UEM) dans le cadre de traités existants. » Ce rapport devrait donc envisager la création d’une autorité commune de supervision bancaire pour tous les pays de la zone euro, un rôle qui pourrait être confié à la Banque centrale européenne (BCE).

A ce sujet, les ministres des Finances des pays concernés devraient se réunir à partir du 9 juillet à Bruxelles.

Préparer l’intégration politique

Un deuxième rapport, très fédéralisant, devrait être délivré en décembre prochain, il « explorera les changements de nature à exiger des changements de traités » afin de préparer la zone euro à une intégration politique.

Ce rapport devrait également comprendre un calendrier posant les bases de la création d’un Trésor européen voire le lancement d’euro-obligations, projet contre lequel Angela Merkel se bat farouchement.

De nombreuses avancées qui conduiront les 17 pays de la zone euro à l’intégration politique. Une intégration qui inclura un transfert de souveraineté des pays membres vers l’autorité européenne pour lequel certains pays pourraient soumettre leur peuple à référendum. 

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