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Jean Ferniot, un homme cultivé

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Bonjour M’ssieurs-Dames,

L’écrivain et journaliste Jean Ferniot, qui a mené une carrière de chroniqueur politique, mais aussi de critique gastronomique, est décédé samedi 21 juillet à Paris à l’âge de 93 ans.

Jean était le beau-frère de Jean-Jacques Servan-Schreiber, marié avec sa soeur Christiane Collange.

Marié à trois reprises, il était père de cinq enfants dont Vincent Ferniot, journaliste gastronomique à qui il avait transmis sa passion…et aussi à Simon, ce qui les a conduit à concrétiser le rêve d’ouvrir un bistrot de quartier, Le Bocohttp://www.boco.fr/ A chaque fois, que je rencontre Vincent et Simon Ferniot, je ne peux m’empêcher de penser à leur père qui avait la classe, il m’impressionnait beaucoup par sa culture générale et sa curiosité envers les autres.

Jeudi dernier, au Boco, Sabine Servan-Schreiber avait organisé le premier anniversaire de la mort de son fils, David Servan-Schreiber avec ses amis.

Jean était un bon vivant, je me souviendrais toujours d’un repas gastronomique avec son ami Jacques Huteau ( Directeur général de L’Express ) , chez Maxim’s, Jean nous a fait une leçon d’histoire sur la tête de veau et sur le Cahors.

C’est avec tristesse que j’apprends le décès de Jean Ferniot, écrivain et journaliste.

Je rends hommage à l’homme de talent qui aura marqué la vie publique par son regard à la fois acéré et brillant.

François Hollande

Jean Ferniot, était un homme multi-média.

Presse écrite : Jean Ferniot débute sa carrière à l’Agence France-Presse en 1944. L’année suivante, il est nommé chef du service politique du quotidien Franc-Tireur, avant de devenir chroniqueur politique à L’Express (1957-58). Il est chef du service politique de France Soir de 1959 à 1963, puis corédacteur en chef de L’Express (1963-66). Président du conseil de surveillance de L’Evénément du Jeudi de 1992 à 1994. Il est aussi éditorialiste à France-Soir (1967-70), puis rédacteur en chef, adjoint au directeur général de ce quotidien (1969-70). Parallèlement, il tient une chronique gastronomique dans L’Express de 1963 à 1969.

Radio :Jean Ferniot fait son entrée à Radio-Luxembourg en 1967 et sera jusqu’en 1983 l’un des chroniqueurs radio les plus écoutés. Charles de Gaule écoutait ses chroniques sur RTL afin de prendre le pouls des français.

Télévisions :! A partir des années 1970, Jean Ferniot aborde la télévision. Le journaliste moustachu à l’impeccable noeud papillon est notamment l’auteur ou le présentateur d’émissions telles que “L’avocat du diable” (1970), “Italiques” (1974), “De vive voix” (1975) ou “Le livre du mois” (1976). Il est également coproducteur de l’émission “La cuisine légère”.

Edition et gastronomie : Directeur de la collection L’Air du temps chez Gallimard (1973-77), puis de la collection Humeurs chez Grasset (1978-83), Jean Ferniot est ensuite directeur, puis conseiller de la rédaction de Cuisine et Vins de France pendant dix ans (1981-1991). Il est aussi président du Centre national des arts culinaires et de la Commission nationale des labels en 1983 et 1984.

Amateur d’histoire et auteur d’une trentaine de livres, parmi lesquels “Les ides de mai” (1958), “L’ombre portée” (1961), “Mort d’une révolution” (1968), “Paris dans mon assiette” (1969), “C’est ça la France” (1977), “Le chien-loup” (1983, prix de la nouvelle de l’Académie française), “Je recommencerais bien” (1991), “La France des terroirs gourmands” (1993), “Morte saison” (1996), “Un temps pour aimer, un temps pour haïr” (Prix du roman populiste 1999), “Noces de nuit” (2003), “C’était ma France” (2004, prix Louis Pauwels 2005).

Voici un document qui représente bien les hommes cultivés et libre d’expressions.

http://www.ina.fr/art-et-culture/gastronomie/video/I00009574/jean-ferniot-deguste-un-coq-au-vin.fr.html

 
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