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La sécurité des JO sera-t-elle à la hauteur?

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Un budget sécurité de 644 millions d’euros

Des missiles sol-air aux quatre coins de la ville. 17 000 militaires. 23 500 policiers et agents de sécurité. Un bateau de la Marine mobilisé. Ce sont au total 644 millions d’euros qui ont été investis dans le dispositif de sécurité de la 30e édition des Jeux Olympiques d’été. 351 millions d’euros de plus que ce qui était initialement prévu. 

Le couac G4S

G4S, plus importante société de gardiennage privé au monde, s’était engagée à fournir 10 400 des 23 500 gardes nécessaires. Samedi 7 juillet, moins de trois semaines avant le début des Jeux, l’entreprise a annoncé qu’elle ne pourrait honorer le contrat – dont le montant excède 360 millions d’eurosNick Buckles, le directeur général de G4S s’est excusé ce samedi 14 juillet sur la BBC : « Nous reconnaissons que nous avons sous-estimé la tâche de fournir du personnel pour les JO. Nous le regrettons profondément »

G4S ne fournira que 4000 des 10 400 gardes initialement prévus, contraignant le gouvernement à solliciter 3500 soldats supplémentaires. Au-delà de l’incapacité de G4S à remplir son contrat, c’est la qualité des gardiens fournis par l’entreprise qui est remise en cause. 3300 des 4000 gardes fournis par G4S ne sont âgés que de 18-19 ans. Remise en cause accentuée par un article du Times paru ce samedi 14 juillet révélant qu’une partie du personnel engagé par la société ne parlerait pas anglais.

West Wigg Tower : les résidents forcés à cohabiter avec les militaires

Consternés. Les habitants de la West Wigg Tower, dans l’est londonien, s’étaient déjà fait incendiés leurs appartements et cambriolés. Ils vivent désormais avec une batterie de missiles air-sol installée sur le toit de leur immeuble, contre leur volonté. Une situation que les habitants du logement publique, contraints de cohabiter avec les militaires, déplorent.

Iqbal Hossain, un résident, père de famille, a témoigné auprès d’Associated Press : « C’est pour la sécurité des Jeux, et notre sécurité à nous ? Si il y a une attaque terroriste, la première chose qu’ils attaqueront sera les missiles ». Placés sur six sites dans la périphérie proche de Londres, les missiles en question sont une des clés du dispositif de sécurité mis en place à l’occasion des Jeux Olympiques. Une démarche qui ne rassure pas, voir, qui irrite.

Le gouvernement Britannique militarise de force

« Nous pensions que la maison d’un citoyen anglais était son domaine personnel, pas un avant-poste militaire », s’énerve l’avocat David Enright – qui a plaidé la cause des résidents, opposés à la militarisation de leur immeuble, devant la Haute Cour de Justice – « En autorisant l’installation des militaires dans la West Wigg Tower, la Haute Cour de Justice a donné au ministère de la Défense le pouvoir de militariser les résidences privées de n’importe quel citoyen britannique au nom de la sécurité nationale ».

La faille du verrou Londonien

« Un terroriste présumé traverse à cinq reprises le parc olympique, interdit au public ». L’histoire du Sunday Telegraph aura fait frémir les organisateurs des jeux. En l’espace de deux mois un homme, assigné à résidence et porteur d’un bracelet électronique, a pu traverser sans encombre et à cinq reprises la zone théoriquement la plus sécurisée de Londres. L’événement a laissé un mauvais goût dans la bouche des Londoniens644 millions d’euros ont été investis dans la sécurité du complexe sportif. Il a fallu deux mois pour arrêter un homme déjà sous surveillance. Londres est-elle vraiment prête ? 

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