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La spéculation sur l’Apocalypse

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[image:1,l]Bugarach, le village épargné par l’apocalypse

Perdu dans la Haute Vallée de l’Aude, le pic de Bugarach fait depuis plus d’un siècle l’objet de toutes sortes de croyances. Ses couches géologiques inversées le doteraient de pouvoirs particuliers liés au magnétisme. Dans les années 60, à travers les écrits de Jean d’Argoun, auteur fasciné par l’ésotérisme, un nouveau mythe apparaît : le pic abriterait une base souterraine extraterrestre.

Mais, depuis plus d’un an, le pic de ce village de 200 âmes, intrigue pour une autre raison : ce serait l’unique refuge pour échapper à l’apocalypse prévue par le calendrier maya  à la fin de l’année 2012. Certains commerçants du village y voient un filon à exploiter et l’occasion de développer l’économie locale.  « Dans le village même, l’affluence ne se fait pas trop ressentir, mais, sur le pic, elle a plus que doublé en un an. Nous avons installé un compteur là-haut : le nombre de marcheurs est passé de 10 000 à 20 000, » explique le maire de Bugarach, Jean-Pierre Delord.

La récente notoriété du village a entrainé un afflux de touristes qui n’hésitent pas à acheter des cartes postales du village, où figurent un ovni et une soucoupe volante, ou encore à se procurer la cuvée spéciale Bugarach « qui devrait résister à la fin du monde ». Le marché immobilier non plus n’est pas en reste : « le prix des terrains à vendre est passé de 15 à 50 euros le mètre carré », explique Jean-Pierre Delord. Certains habitants profitent de la notoriété du village pour essayer de faire l’affaire du siècle.

Les packs touristiques « fin du monde » au Mexique

La prophétie maya sur la fin du monde est également une aubaine pour le tourisme mexicain, qui compte un grand nombre de sites mayas. C’est l’occasion de faire « la promotion de l’exceptionnel patrimoine culturel et archéologique de cette zone maya située sur les Etats du Campeche, Chiapas, Quintana Roo, Tabasco et Yucatan, » explique Juan José Pacheco, secrétaire à la promotion touristique du Yucatan.  

Certaines agences de voyages du pays ont même mis en place un système de « paquet-découverte fin du monde » : « de 5 à 8 nuits » avec des prix qui varient entre « 5000 à 8000 pesos sur les zones de Uxmal, Celestún et Chichén Itzá, » explique Jorge Hernandez, président de l’association des agences de voyage du Mexique. La fin du monde, une opération marketing ?

Les films hollywoodiens

L’industrie cinématographique hollywoodienne profite également de la prophétie maya sur la fin du monde. De nombreuses productions se sont ainsi inspirées de ce scénario catastrophe, pour faire exploser le box-office. Le réalisateur Roland Emmerich à trouvé son créneau : une fin du monde sur grands écrans avec Le jour d’après sorti en 2004, puis  2012 cinq ans plus tard.

2012

Le Jour d’Après

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