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L’accès à Internet devient un droit fondamental

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Une conséquence directe des Printemps Arabes

Le Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies a voté ce jeudi 5 juillet une motion établissant que « les droits dont disposent les citoyens hors ligne doivent être protégés en ligne quelque soit le pays, ou le média est utilisé ». Le texte, proposé par la Suède, a été voté à l’unanimité par les 47 pays membres de l’Assemblée Générale. Cette décision apparaît comme une conséquence directe des Printemps Arabes, durant lesquels Internet et les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans l’organisation des masses.

Les mêmes droits pour tous, en ligne et hors ligne

« C’est un aboutissement majeur pour le Conseil des Droits de l’Homme. […] C’est la première résolution de l’histoire des Nations-Unies qui affirme que les droits de l’homme dans le monde virtuel doivent être protégés et promus au même degré et avec le même engagement que les droits de l’homme dans le monde réel », a déclaré l’ambassadrice américaine Eileen Donahoe.

Internet, un enjeu majeur dans le développement humain

Ces dernières années, le rôle d’Internet a crû de façon exponentielle – en atteste l’augmentation du trafic de données mobiles qui devrait, d’ici cinq ans, être multipliée par cinq –  et la nécessité de garantir un accès Internet à chaque individu est devenu aujourd’hui une nécessité. Carl Bildt, le ministre des Affaires étrangères suédois le soulignait récemment dans le New York Times : « Au-delà de simplement établir que la liberté d’expression s’applique aussi à Internet, c’est une reconnaissance du rôle important du réseau dans le développement humain et un appel à y faciliter l’accès de toutes les populations ».

Les Etats-Unis disposent du contrôle total du réseau

Mais, avant d’être une avancée pour les droits de l’homme, cette résolution était une façon indirecte de l’ONU d’attaquer la Chine et Cuba sur la politique de censure qu’ils exercent sur Internet. Le diplomate cubain Juan Antonio Quintanilla a accusé les Etats-Unis de soutenir la liberté sur Internet alors qu’ils en détiennent son contrôle total : « Dans ce texte rien n’est dit à propos de la gouvernance d’Internet alors que nous sommes tous conscient de l’importance de cet outil et de la nuisance que représente son contrôle total par un seul et unique pays ».

Global Post / Adaptation Stéphan Harraudeau  – JOL Press

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