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Le cinéma tamoul en plein essor

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Enfin du renouveau dans le cinéma indien

S’il y a bien une chose qui est certaine, c’est que les films tamouls contemporains changent des blockbusters de Bollywood, aux superstars connues mondialement, comme Aishwarya Rai, égérie de L’Oréal, ou encore l’acteur emblématique Sharukh Khan. Dans les films tamouls, pas de romance mélodramatique, pas de chorégraphies musicales, pas de gendre idéal promis à une belle vertueuse.

Chennai 600028 (2007), film tamoul réalisé par Venkat Prahbu, parle d’un groupe d’amis ordinaire qui joue au cricket et parle le dialecte local. Tout se situe dans un seul quartier, en petit comité. Le film a eu beaucoup de succès dans Chennai, ville d’origine du réalisateur et cœur de l’industrie cinématographique du sud de l’Inde qui produit 150 films tamouls chaque année.

Chennai 600028 s’inscrit dans la lignée d’une nouvelle vague de films, se différenciant des films traditionnels de Bollywood, produits à Mumbai. « Mais le cinéma indien n’est pas le cinéma hindi ! », s’exclame le réalisateur tamoul Siddharth Roy Kapur. Or, 250 millions d’indiens, qui vivent dans le sud, ne parlent pas le hindi, la langue nationale, dans laquelle sont réalisés tous les films de Bollywood.  Le cinémal tamoul représente 20 à 25% de l’audience, concentrée dans le sud, et plus particulièrement à Chennai. « Les films tamouls sont désormais basés sur notre vie de tous les jours, et cela les rend plus intéressants à nos yeux » dit une habituée du cinéplex de Chennai. Une autre, ajoute : « Je me sens plus à l’aise devant un film de ma propre langue. » Et enfin, un autre amateur, louant les films de sa minorité : « Les films hindis sont toujours les mêmes, avec leurs chants et tout ça. Les histoires sont plus riches dans les films tamouls.»

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Une créativité sur fond politique 

Au-delà de leur originalité, les films tamouls sont une forme importante d’expression politique dans le sud, selon K. Hamiharan, de la L.V Prasad Film & TV Academy. Une nouvelle vague de réalisateurs qui osent plus est en train de voir le jour et d’exporter le cinéma tamoul à travers l’Inde et le monde.

Pour Uma Vangal, l’industrie du cinéma tamoul est avant tout un mouvement contre les films hindis avec leurs héros figés, ne rendant pas compte de l’hétérogénéité de l’Inde. Un film récent, Aaranya Kaandam Jungle Chapter ») sur un groupe de bandits, a eu beaucoup de succès, et certains le comparent même à Pulp Fiction de Quentin Tarantino

Global Post / Adaptation Annabelle Laferrère – JOL Press

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