Des millions de jeunes chinois ont quitté leurs campagnes pour les grandes villes, prometteuses d’opportunités et d’avenir. Cependant, cette nouvelle génération de migrants est confrontée à un fossé entre ses attentes et la réalité qu’offrent les centres urbains du pays. Souvent marginalisés, ils étaient plus de 150 millions en 2011 – dont 61,6 % sont âgés de 16 à 30 ans – selon les statistiques gouvernementales, à tenter leur chance dans les grandes villes, en occupant des postes peu ou pas qualifiés, contribuant ainsi à l’incroyable essor économique de la Chine. Mais la plupart d’entre eux peine à s’intégrer dans la vie urbaine et souffre d’exclusion et de discrimination.
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«A Pékin, tout est très cher » explique Yao Yongheng, un jeune migrant chinois. « Les gens travaillent pour évoluer dans leurs vies, mais pour moi, après deux années passées ici, ma vie n’a pas changé ».
Un fossé entre les attentes et la réalité
Depuis les trois dernières décennies, on assiste à une migration massive de jeunes ruraux dans les grands centres urbains chinois, en quête d’opportunités et de prospérité. Mais la nouvelle génération de migrants en Chine se heurte bien souvent à la réalité decevante que leur offrent les grandes villes : des emplois précaires et un accès très limité aux services sociaux. Ces jeunes travailleurs sont également très souvent marginalisés.
« Les gens se marient dans mon village. Et moi je suis toujours célibataire. Parfois, je me demande combien de temps je vais encore devoir me battre pour voir ma condition sociale s’améliorer » raconte Yao Yongheng. « Lorsque j’apprécie une fille, ce n’est jamais réciproque car je suis jeune et migrant » ajoute-t-il.
Un accès limité aux services sociaux essentiels
Pour Zhang Yi, professeur à l’Académie chinoise des Sciences Sociales « tout le monde devrait se lancer dans la vie sur un pied d’égalité ». « Le gouvernement chinois devrait traiter les migrants de manière égale, en leur donnant aussi accès aux services sociaux essentiels, comme la sécurité sociale et l’éducation » déclare-t-il. « Cela aiderait ainsi les citoyens urbains à considérer les migrants ruraux comme leurs égaux ».
Partez à la rencontre de Yao Yongheng et de Zhang Yi, et découvrez le rude monde des migrants chinois en visionnant notre vidéo ( Production Global Post/JOL Press ) :