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Le criminel nazi Laszlo Csizsik-Csatary a été arrêté

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Identification d’un bourreau

Laszlo Csizsik-Csatary faisait partie de la liste (aujourd’hui restreinte) des criminels nazis les plus recherchés au monde. C’est le travail de deux journalistes du Sun, qui a permis de remonter sa piste jusqu’à Budapest, en Hongrie. Une nouvelle, rapidement confirmée par le Centre Simon Wiesenthal (spécialisé dans la traque des responsables nazis), qui aurait fourni des informations à ces derniers dans le courant de l’année 2011.

Ancien chef de la police du ghetto juif de Kassa, (Kosice dans la Slovaquie actuelle), Laszlo Csizsik-Csatary a contribué à l’élaboration de listes de tous les habitants juifs, ainsi qu’à la confiscation de tous leurs biens de valeurs. Enfin il est responsable de la déportation de 15 700 juifs vers le camp d’extermination d’Auschwitz, au printemps 1944. Efraim Zuroff, le directeur du Centre Wiesenthal a d’ailleurs rappelé que l’homme en question était connu pour sa cruauté envers les juifs du ghetto. Cette recherche fait partie d’un « plan de la dernière chance » lancé il y a peu, qui vise à trouver les derniers nazis en vie.

Un passé peu glorieux, qui lui avait valu la première place dans le classement des nazis les plus recherchés. Il avait été condamné à mort par contumace par un tribunal tchécoslovaque en 1948, pour crime de guerre.

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Lenteur des procédures et opacité de l’Histoire

Laszlo Csizsik-Csatary s’était ensuite enfui au Canada, où il avait pris l’identité de Smith L. Csatary. Naturalisé Canadien, il était devenu marchand d’art. Une couverture qui suffira jusqu’en 1997, où il est déchu de sa nationalité. Il s’enfuira avant que les autorités ne lancent une enquête à son sujet.

L’homme s’en sort une seconde fois. Ce n’est qu’en 2011 qu’un informateur anonyme signale sa présence à Budapest. Une information avérée, qui lui vaut la prime de 25 000 dollars, accordée par le Centre Wiesenthal. Le parquet de Budapest, mis au courant depuis septembre 2011, s’est alors contenté d’indiquer qu’une enquête était en cours, sans prendre de mesures significatives. Le Centre Wiesenthal a transmis de nouvelles pièces à conviction au tribunal.

Une traque en collaboration avec le Sun

Le Centre Simon Wiesenthal a bien évidemment ajouté que le grand âge de Laszlo Csizsik-Csatary n’enlevait rien à la gravité de ses crimes : « Ces nouvelles preuves renforcent les accusations déjà très graves contre Csatary et notre insistance pour qu’il rende compte de ses crimes. Le temps qui passe ne diminue en rien sa culpabilité et la vieillesse ne doit pas constituer une protection pour les auteurs de l’Holocauste », explique Efraim Zuroff.

D’après ce dernier, c’est la quatrième fois que le journal britannique The Sun collabore avec le centre afin d’aider à retrouver ces anciens criminels. Le journal permet « de faire pressions sur des autorités qui trainent les pieds pour retrouver des nazis », ajoute Zuroff. Lorsque les deux journalistes se sont présentés au domicile de l’ancien criminel, ce dernier a refusé de s’expliquer et leur a claqué la porte au nez. Reste à savoir si les démarches administratives de la justice seront assez rapides pour espérer une sanction.

Pour plus d’informations, nous vous renvoyons vers l’article du Sun.

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