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Le «socialiste» Hollande à l’aise en Europe, en difficulté en France

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> Dans International Herald Tribune (USA)

[image:3,f]« Peut-on encore être socialiste ? » s’interroge l’International Herald Tribune, en page 3  avec une photo de Hollande en visite dans une usine: « Qu’est-ce que cela signifie d’être un socialiste ces jours-ci, de toute façon? Pas grand-chose. En tout cas, rien de radical. Le socialisme était une idéologie du 19e siècle industriel, un marxisme démocratique, et elle a réussi, même aux États-Unis. Le socialisme signifie l’émancipation de la classe ouvrière et de sa transformation dans la classe moyenne, il défend la justice sociale et un système d’impôt progressif, et en ce sens, il a largement fait son travail. Comme la classe ouvrière industrielle devient de plus en plus petite, le socialisme semble avoir de moins en moins son mot à dire« . Mais, pour le quotidien américain, le socialisme français existe bel et bien : « La croyance dans un État centralisateur, chargé de réglementer et d’innover, reste une croyance fondamentale du socialisme français, et la place de l’État ne se réduira pas avec M. Hollande, dont quelques-unes des promesses comprennent l’embauche de 60.000 enseignants de plus sur cinq ans , l’augmentation du salaire minimum, qui est l’un des plus élevés dans l’Union européenne, et la création d’une banque d’Etat pour l’innovation. »

> Dans Jornal de Angola (Portugal)

[image:2,f]« La popularité de Hollande en chute, » signale le Jornal de Angola, qui constate que « un peu plus d’un mois après sa prise de pouvoir, la cote de popularité du président français, François Hollande, a chuté de sept points, reflétant le malaise économique croissant et les craintes provoquées par les mesures d’austérité françaises, alors que le gouvernement socialiste a du mal à contrôler les dépenses publiques et à stimuler la croissance ».

> Dans Sunday Sun (Canada)

[image:3,f]« La France pense à une taxe sur les écrans, » note le Sunday Sun, qui évoque l’annonce faite par Aurélie Filipetti, ministre de la Culture ce week end sur RTL en parlant d’un élargissement de la taxe audiovisuelle qui toucherait non seulement les télévisieurs, mais aussi les ordinateurs. Une information reprise aussi dans d’autres pays : exemple avec le Guardian en Grande bretagne, 

> Dans La Tribune de Geneve (Suisse)

[image:4,f]« La ponction de 75% de la part du revenu dépassant un million d’euros par le gouvernement Hollande ne laisse pas les citoyens français aisés de marbre. A tel point que beaucoup s’interrogent et que certains franchissent le pas et décident de s’installer à l’étranger, pour «ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier», comme le confirme un courtier. Genève, grâce à sa proximité géographique et culturelle, attire plus d’un candidat, même si l’installation de Français fortunés au bord du Léman ne date pas d’hier. Mais des sociétés immobilières exploitent déjà la crainte de certains en proposant des propriétés de luxe : en trois mois, ce bureau a vendu pour plus de 20 millions de francs des propriétés et des appartements de la région genevoise. Et, atout supplémentaire pour attirer des clients, le système des forfaits fiscaux reste attractif dans le bassin lémanique, au contraire de la Suisse alémanique. » raconte La Tribune de Genève.  Peu charismatique, le nouveau président français n’en est pas moins habile pour lire les «temps» politiques. Face à l’impasse de la ligne «Merkozy», sa «recette» a séduit au-delà des positions partisanes. A la mi-juin à Rome, le socialiste français affichait ainsi une belle entente avec le libéral Mario Monti. Et le gouvernement espagnol du très conservateur Mariano Rajoy laissait lui aussi entendre que la potion Hollande était peut-être la seule alternative. » 

> Dans La Nacion (Argentine)

[image:5,f] La Nacion analyse et salue la réussite de la stratégie de François Hollande face à l’intransigeance allemande : « Depuis sa prise de fonction le 15 mai, le nouveau président s’est consacré à reconfigurer le fonctionnement du couple franco-allemand, considéré comme le moteur de l’Europe. Alors que son prédécesseur avait transformé cette relation en un centre névralgique de l’action européenne, François Hollande a essayé dès le premier jour de ne pas faire face à son partenaire allemand, mais de le contourner avec l’aide d’alliés. Dans le débat sur la croissance, il a fait appel à l’aide du président américain Barack Obama, préoccupé par la menace de récession en Europe alors qu’il fait campagne pour sa réélection. Dans la zone euro, face à l’intransigeance allemande, il s’est tourné vers Mario Monti, et Mariano Rajoy demandeurs de mesures d’urgence capables de calmer les pressions du marché sur leurs pays respectifs. Cette nouvelle façon de «faire» a porté ses fruits, hier, quand l’Italie et l’Espagne ont réussi à dompter l’Allemagne, qui jusque-là avait refusé que des fonds de sauvetage européen puissent directement recapitaliser les banques et refusé d’acheter de la dette souveraine plus facilement. Alors que la manœuvre a contrarié le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et semblait à déstabiliser Merkel, Hollande pouvait difficilement cacher sa satisfaction. » 
 

> Dans La Vanguardia (Espagne) 

[image:5,f] La rébellion  italienne et espagnole, avec Monti et Rajoy contre Merkel qui demandaient une réponse urgente au problème de la dette, a fonctionné « avec la complicité active de la Hollande, qui a soutenu l’initiative dans les coulisses, mais  sans adhérer ouvertement à un front commun pour éviter donner l’impression qu’ils ont essayé d’encercler Merkel.  (…) La France n’a pas intérêt à encourager un Front Sud, et encore moins à y participer. (…) Le président français est enclin à une stratégie d’alliance de la « géométrie variable » pivotant autour de l’axe central Paris-Berlin.  » constate La Vanguardia.

 

 

 

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